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Flambée des matière premières : Michel-Edouard Leclerc refuse d'augmenter les prix des denrées alimentaires
information fournie par Boursorama avec Media Services 14/06/2021 à 13:48

Le patron du groupe Leclerc fustige les entreprises de l'industrie agroalimentaire qui réclament une augmentation de 9% des prix des denrées alimentaires pour faire face à la flambée des prix des matières premières, estimant qu'il s'agit d'un "prétexte".

Michel-Edouard Leclerc le 24 mars 2021 à Paris. ( AFP / JOEL SAGET )

Michel-Edouard Leclerc le 24 mars 2021 à Paris. ( AFP / JOEL SAGET )

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont bondi en mai de près de 40% sur un an, atteignant leur niveau le plus haut depuis septembre 2011, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Une hausse qui s'explique par la flambée des prix des huiles végétales, du sucre et des céréales, ainsi que par le raffermissement des prix de la viande et des produits laitiers.

Dans ce contexte, les entreprises de l'industrie agroalimentaire représentées par l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) ont demandé la semaine dernière une augmentation de 9% du prix des denrées alimentaires . Dans le détail, elles réclament d'augmenter le prix des produits laitiers de 11%, celui des plats préparés de 8%, et les huiles et les graisses de 50%.

Une idée rejetée par Michel-Édouard Leclerc. "Il y a de bonnes raisons de faire augmenter les tarifs des agriculteurs, mais il y a que de mauvaises raisons à faire tout augmenter sous prétexte d'aider l'agriculture" , a expliqué lundi matin 14 juin sur BFMTV le patron du groupe de distribution qui porte son nom.

"Le produit brut (…) a besoin d'être revalorisé", a-t-il poursuivi, évoquant le lait, de fruits ou de légumes. "Nous Leclerc, on est d'accord de payer plus cher en amont cela", a-t-il assuré. "Mais on veut garder la liberté de le prendre sur nos marges et pas de le répercuter sur les consommateurs. Il faut aller avec le tempo de l'augmentation, ou pas, de salaires de nos clients. Si vous augmentez trop vite les prix, vous faites fuir les clients et vous faites naître la révolte", a-t-il expliqué.

Or, "il y a un groupe d'industriels aujourd'hui qui fait de l'agroalimentaire et pour lesquels la part de marché agricole français est mineure : le Ricard, l'Evian, le jus d'orange Joker… En quoi cela va aider l'éleveur breton ou de Vendée que d'augmenter de 9% comme ils le demandent?" , a fustigé Michel-Edouard Leclerc, estimant qu'ils étaient "fous".

"Autant on est tous d'accord pour rémunérer mieux l'agriculteurs (…) mais par contre, aller rémunérer les actionnaires de Danone qui viennent de virer justement le directeur parce qu'il ne faisait pas assez de marges , parce qu'il ne faisait pas suffisamment monter le cours de Bourse, cela ne va pas aider l'agriculture", a-t-il insisté.

"Lorsqu'ils demandent unanimement (cette hausse), alors qu'ils viennent d'être condamnés par cartel pour le lait, de la charcuterie… C'est complétement antisocial, antipolitique et je demande au gouvernement de ne pas suivre cela" , a insisté le distributeur.

8 commentaires

  • 14 juin 17:40

    bah...paulin, vous qui êtes la France d'abord, vous ne faites pas travailler les petits locaux, les agriculteurs proches...J'en reste pantois!


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