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Remise prolongée, baisse de taxes : bataille de propositions pour juguler les prix des carburants
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/06/2022 à 15:51

Au coeur des discussions : le "paquet pouvoir d'achat" dont l'exécutif fait son cheval de bataille d'ici la rentrée.

(illustration) ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

(illustration) ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

Prolongation de la remise de 18 centimes, réduction de la TVA ou d'autres taxes: la bataille des propositions fait rage entre le gouvernement et les oppositions pour juguler la hausse des prix des carburants, promettant un débat enflammé au Parlement sur le paquet pouvoir d'achat.

L'exécutif, qui envisage pour l'instant de prolonger la remise de 18 centimes/litre appliquée depuis avril et de réfléchir à un mécanisme ciblé ensuite pour les gros rouleurs, apparait prêt à des gestes supplémentaires.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a mis une nouvelle piste sur la table, dont il propose de "discuter avec tous ceux qui le souhaitent à l'Assemblée nationale": prolonger jusqu'à la fin de l'année la remise de 18 centimes par litre , censée prendre fin en août, a-t-il déclaré mercredi sur Cnews.

M. Le Maire a aussi demandé en début de semaine un effort au géant TotalEnergies pour qu'il prolonge ou amplifie sa propre remise de 10 centimes au litre, se disant plus favorable à cette action directe qu'à une taxation exceptionnelle des profits record du géant de l'énergie et d'autres grandes entreprises qui tirent parti de l'inflation.

Il n'est pas sûr que cela suffise à contenter les oppositions. A l'approche des départs en vacances, les prix à la pompe de l'essence et du gazole restent très élevés, malgré la remise financée par l'Etat. La semaine dernière, même s'ils avaient légèrement reflué, ils dépassaient toujours 2 euros par litre.

Déjà au coeur des programmes des candidats pour les législatives, le sujet revient en force dans le débat, alors que le gouvernement présentera mercredi prochain en conseil des ministres son nouveau paquet pouvoir d'achat d'un montant d'environ 25 milliards d'euros.

Le patron du PCF Fabien Roussel, membre de l'alliance Nupes à l'Assemblée nationale, a annoncé mercredi qu'il allait déposer une proposition de loi pour "faire baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l'essence" et pour "taxer les bénéfices des compagnies pétrolières".

"Nous sommes à quelques jours des départs en vacances, le litre d'essence flirte avec les 2,30 euros, 2,50 euros, c'est insupportable pour beaucoup de nos concitoyens, y compris pour les travailleurs qui ont besoin de leur voiture pour se rendre à leur travail", a expliqué sur Europe 1 le député du Nord.

"Surenchère" contre "responsabilité"

La France insoumise a elle promis une proposition de loi "pour répondre à l'urgence sociale" qui prévoit un blocage des prix des carburants.

Du côté du Rassemblement national, on défend une réduction de la TVA à 5,5% sur les carburants, tandis que les LR, dont les députés tenaient hier une réunion de groupe sur le thème du pouvoir d'achat, proposaient jusqu'à présent une baisse des taxes afin de ramener les prix sous les 1,50 euros le litre.

Des propositions jugées beaucoup trop coûteuses pour Bercy. La proposition des LR "coûterait environ 50 milliards d'euros. C'est une fois et demi le budget de tout le ministère de l'Environnement (...), donc ça n'est pas responsable", a taclé Bruno Le Maire.

"J'appelle Les Républicains à faire preuve de sens des responsabilités. Je leur tends la main (...): est-ce que vous voulez faire de la surenchère ou est-ce que vous voulez travailler en bonne intelligence avec le gouvernement?", a-t-il lancé, les appelant à soutenir la proposition d'un prolongement de la remise de 18 centimes jusqu'à la fin de l'année.

A ce stade cette "proposition" n'est pas intégrée aux textes du gouvernement et les éléments chiffrés du projet de budget rectificatif présentés mardi par Bercy n'en tiennent pas compte, précise-t-on au ministère des Finances. Le coût de la remise pour la période avril-juin était évalué à environ 3 milliards d'euros.

3 commentaires

  • 29 juin 20:04

    La parité Euro/dollar est un élément essentiel de cet écart. Ensuite, il est un résiduel qui n'est pas nul sur l'application des taxes.


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