Sécurité : 16 ans plus tard, Valérie Pécresse veut "ressortir le Kärcher" de Nicolas Sarkozy

information fournie par Boursorama avec Media Services •06/01/2022 à 09:01

La candidate LR veut notamment faire intervenir l'armée dans les quartiers.

Valérie Pécresse à Paris, le 4 janvier 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

La sortie de Nicolas Sarkozy en juin 2005 avait provoqué une longue polémique. Seize ans plus tard, la candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a déclaré mercredi 5 janvier qu'elle voulait "ressortir le Kärcher de la cave" pour "nettoyer les quartiers" et "remettre de l'ordre dans la rue".

"Je vais ressortir le Kärcher de la cave. Cela fait dix ans qu'il y est et il est temps de l'utiliser. Il s'agit de remettre de l'ordre dans la rue, on ne donne plus de réponse face à la violence des nouveaux barbares", a déclaré la candidate de la droite dans un entretien à La Provence publié mercredi soir.

Juste après la mort en juin 2005 d'un garçon de 11 ans devant chez lui à la Courneuve (Seine-Saint-Denis), Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, s'était rendu sur place et avait annoncé sa volonté de "nettoyer au karcher" la cité des 4.000 où habitait la victime.

"Je veux nettoyer les quartiers"

"Je veux nettoyer les quartiers", affirme à son tour Valérie Pécresse, en proposant d'utiliser notamment "des brigades coups de poing, incluant des moyens numériques, le fisc, mais aussi l'armée , afin de sécuriser les périmètres d'intervention".

Valérie Pécresse a également réagi à la visite, prévue lundi prochain à Nice sur le thème de la sécurité. "S'il court après la candidate des Républicains sur ce thème, c’est bien qu'il y a de la fébrilité, de l’inquiétude dans son camp", a-t-elle déclaré.

"Le en 'même temps' ne marche pas sur la sécurité, selon la candidate LR. Macron fait de la diversion avec ses phrases, mais quand les Français ouvriront les yeux sur son bilan, ils verront une crise d'autorité totale. On a un président qui discourt en permanence, pour insulter ou pour séduire. Les Français me connaissent moins, parce que j’agis ", fait valoir la présidente de la région Île-de-France.

La sécurité est "la première des libertés", affirme encore la candidate, en reprenant une expression du Rassemblement national qui, selon elle "prospère sur l'impuissance publique". "Mon ADN politique, c'est de faire", a-t-elle insisté.