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Achat de maisons de campagne: un marché en plein essor
information fournie par Le Particulier Fiches16/12/2021 à 17:55

L’immobilier rural a de nouveau le vent en poupe crédit photo : GettyImages

L’immobilier rural a de nouveau le vent en poupe crédit photo : GettyImages

Preuve de l'engouement des particuliers pour l'immobilier rural : les prix des maisons ont bondi dans certains départements, frôlant les +20% dans l'Yonne, les Yvelines ou la Somme. Et cette tendance haussière pourrait perdurer, alors que de nombreux Français songent toujours à “changer de vie” dans ce contexte de crise sanitaire.

Sommaire:

  • Des transactions en hausse continue
  • Un marché constitué de CSP + mais jusqu'à quand?
  • Investir dans les villes moyennes

Des transactions en hausse continue

Un exode des villes vers la campagne? Il est encore trop tôt pour une telle conclusion, mais une tendance se dessine depuis la crise de la Covid-19. Selon une étude menée par la Safer (Société d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural), le nombre de transactions a en effet augmenté de 6,6% en 2020 par rapport à l'année précédente. Avec 111.930 maisons de campagne vendues, ce marché a bondi de 12% pour atteindre les 23,5 milliards d'euros.

Les notaires confirment ce regain d'intérêt pour la campagne. Dans leur note de conjecture d'octobre 2021, ils révèlent une hausse des prix de l'immobilier de 7% en province, contre 3,1% en Île-de-France et 5,9% en France métropolitaine. Les maisons anciennes ont pris 7,1% en province contre 5,1% en Île-de-France et 6,8% en France métropolitaine. Et de mentionner que la “crise sanitaire a révélé de nouveaux comportements immobiliers, notamment dans les déplacements des grands centres métropolitains vers des communes de plus petite taille et cela jusque dans les départements limitrophes”. Cela se traduit déjà par une baisse des ventes en ville, selon MeilleursAgents. Le courtier constate un recul de la pression immobilière et des délais de vente qui s'allongent, passant à 64 jours, soit deux semaines de plus qu'au printemps 2021.

Un marché constitué de CSP + mais jusqu'à quand?

Aujourd'hui, le marché immobilier rural est dopé par un profil d'acheteurs relativement aisés, pouvant s'organiser personnellement et professionnellement grâce au télétravail . Toujours selon les notaires, cette “tendance liée au confinement pourrait en fait n'impliquer qu'une population précise et limitée, sociologiquement définie (âge, profession…)”. Ici est davantage concerné un profil achetant une résidence secondaire , relativement bien reliée aux centres urbains par les transports et disposant d'une bonne connexion Internet. D'ailleurs, la Safer constate que l'âge moyen des acquéreurs d'une maison à la campagne frôle les 45 ans.

Mais, et c'est le plus marquant, le phénomène d'acquisition dans des communes plus petites, en périphérie des grandes villes, est aussi le signe qu'une partie de ceux qui achetaient autrefois en ville n'ont plus les moyens suffisants pour le faire. Autrement dit: même les taux d'intérêt historiquement bas ne permettent pas de compenser la flambée des prix constatée dans les métropoles.

Toutefois, même si la presse a pu parler au cours des derniers mois de revanche des villes moyennes, ces dernières ne pourront vraiment attirer les acheteurs que si elles disposent des infrastructures suffisantes pour coller au rythme de vie des actifs: transports, emploi et bonne connexion Internet. Pour les y aider, le gouvernement a sorti la grosse artillerie. Avec son plan “Action au cœur de ville”, ce sont 5 milliards d'euros qui seront mobilisés au cours des cinq prochaines années pour dynamiser les centres de 222 villes moyennes.

Retour au cadre de son enfance

Dans un sondage mené auprès de 10.000 Français, le réseau Procivis a lancé une campagne sur leur parcours de logement et leurs aspirations. Il ressort que ceux qui ont grandi dans une maison souhaitent également accéder à ce cadre de vie, tout comme les fils de propriétaires veulent davantage acheter un bien que les enfants de locataires. Ceux qui ont vécu à la campagne aspirent à une vie au vert. La maison avec jardin est un idéal pour 79% des sondés. Le calme est particulièrement recherché: 26% des Français qui déménagement craignent de se retrouver à proximité de voisins bruyants.

Investir dans les villes moyennes

S'il est intéressant pour les ménages d'acheter une maison dans une ville moyenne, c'est aussi un bon plan pour les investisseurs. Ces villes représentent une certaine qualité de vie pour de nombreux Français et, il faut le savoir, elles manquent de logements pour accueillir tous les potentiels nouveaux arrivés.

D'ailleurs, les prix grimpent déjà. Par exemple, à Poitiers le prix du mètre carré atteint aujourd'hui 3.500 euros, à comparer aux 4.500 euros bordelais… À Niort, les prix ont également augmenté de 8% à 10%. Toutes les villes bien relayées aux grandes métropoles ou peu éloignées connaissent cette inflation. Ainsi, un grand nombre de Parisiens ont redécouvert Auxerre, dans l'Yonne, située à 10 minutes de l'A6… Quant au prix d'une maison à la campagne, il s'élève désormais en moyenne à 182.000 euros, selon la Safer.

Tout porte à croire que la tendance haussière va se poursuivre. La crise de la Covid n'est pas encore derrière nous et la part des Français qui aspirent à un changement de vie (personnelle et professionnelle) est toujours aussi importante. Portés par la crise sanitaire, ils le sont aussi actuellement par la reprise de l'économie qui leur laisse entrevoir une plus grande latitude sur le marché de l'emploi. Enfin, la crainte d'une remontée des taux peut aussi précipiter les envies d'achat et donc entretenir la hausse des prix.

Pour les investisseurs, les villes moyennes sont donc particulièrement attirantes. Encore plus quand on sait qu'il existe un dispositif d'investissement locatif qui leur est dédié. La loi de défiscalisation Denormandie qui, selon son auteur, doit inciter “à la rénovation de logements situés dans des communes dont le besoin de réhabilitation de l'habitat en centre-ville est particulièrement marqué”. Et elles sont nombreuses… Miser sur les villes moyennes a vraiment tout d'un pari gagnant!

Le cas particulier du Grand Est

Sur quatre villes qui affichent des prix de mise en vente en recul, le site SeLoger en a recensé trois dans la région Grand Est: Mulhouse, Strasbourg et Nancy. Ce n'est pas tant un éloignement de la capitale, Strasbourg et Nancy sont à environ 1h50 de Paris, ni a priori un manque d'attractivité, la région commerce facilement avec nos partenaires européens. Peut-être est-ce surtout dû à un rééquilibrage, notamment à Strasbourg où les prix avaient flambé ces dernières années.

2 commentaires

  • 09 décembre12:44

    Propriétés vides 90% du temps, et les locaux plus pauvres ne peuvent plus se loger.Ça va être tendu la cohabitation.


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