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JO 2024: Halba Diouf dénonce le "bannissement" des athlètes transgenres
information fournie par Reuters 09/05/2023 à 15:21

La sprinteuse Halba Diouf

La sprinteuse Halba Diouf

par Noemie Olive

AIX-EN-PROVENCE, France (Reuters) - La sprinteuse française Halba Diouf, 21 ans, rêvait de participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 avant de voir ses espoirs s'envoler en raison d'une nouvelle règle qui "bannit" les athlètes transgenres des compétitions féminines de haut niveau.

Le 23 mars dernier, le président de la Fédération Internationale d'athlétisme (WA), Sébastian Coe, a annoncé l'exclusion des compétitions nationales et internationales des athlètes transgenres "qui ont connu une puberté masculine".

Représenter le drapeau tricolore serait une fierté pour la Française d'origine sénégalaise, arrivée en Normandie à l'âge 4 ans.

"Je n'arrive pas à comprendre cette décision car, avant, les femmes transgenres ont toujours été autorisées à courir sous un certain taux de testostérone (...) je ne comprends pas ce bannissement", déplore-t-elle.

Halba Diouf a quitté sa famille à sa majorité pour s'installer à Aix-en-Provence où elle a commencé un traitement hormonal qui a conduit à son changement de sexe, reconnu par l'état civil en septembre 2021.

Son endocrinologue, Alain Berliner, juge quant à lui discriminant d'empêcher la jeune athlète de concourir dans la catégorie femmes car de son point de vue Halba Diouf "est physiologiquement, hormonalement et légalement une femme".

"Son taux de testostérone est actuellement plus bas que celui de la moyenne des femmes nées femmes, dites cisgenres (...) puisque le taux pour une dame doit être entre 0,08 [Nanomole/litre, Nmol/l] et 0,50 environ et celui de Halba est de 0,21, dit-il à Reuters, analyses du 2 mai 2023 à l'appui.

Membre d'un club d'athlétisme depuis son arrivée à Aix-en-Provence, Halba Diouf, qui a perdu 9 kilos durant sa transition, est uniquement autorisée à concourir jusqu'à l'échelon départemental.

En termes de performance, elle est proche des minima requis afin de se qualifier dans la catégorie 200 mètres femmes aux Jeux Olympiques de Paris, qui sont de 22''57.

Elle a en effet battu son propre record dimanche dernier lors d'une compétition à Nice, en courant le 200 mètres en 22''67.

"Je suis trop contente d'avoir battu mon record personnel et d’avoir baissé mon chrono (...) j’espère que ça va me porter chance pour concourir au-delà des départementales."

Halba Diouf n'a gardé aucune d'image d'elle garçon car avant, "ce n'était pas moi", explique-t-elle. En dehors des entraînements et de ses études, la jeune femme coquette adore la mode et faire les magasins.

En mini-jupe, en tenue d'athlète ou en djellaba, la jeune femme, musulmane pratiquante, ne veut rien s'interdire : "il n'y a rien de contradictoire à être une athlète femme transgenre musulmane, je suis tout ça à la fois."

(Reportage Noémie Olive, édité par Kate Entringer)

18 commentaires

  • 09 mai 18:09

    Cest exactement ça, M4989
    On exclut tout athlète dès le moindre soupçon de prise danabolisant ou dhormone, et on accepterait des « femmes » qui ont vécu 20 ans sous testostérone !!


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