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La chute historique des ventes de maisons neuves
information fournie par Boursorama avec LabSense 16/03/2023 à 08:30

En 2022, le nombre de ventes de maisons neuves est descendu en dessous de la barre des 100 000, soit un niveau jamais atteint. La Fédération française du logement prône un bouclier logement.

La chute historique des ventes de maisons neuveiStock-filmfoto

La chute historique des ventes de maisons neuveiStock-filmfoto

Une chute de 31,3 % des ventes de maisons neuves en 2022

L'année 2022 a été catastrophique pour les transactions de maisons neuves, avec 96 000 maisons vendues, soit 70 000 de moins que l'année précédente. La chute s'affiche donc, pour toutes les régions, à 31,3 % en un an, et a même atteint 38 % au quatrième trimestre. Le Pôle Habitat FFB (Fédération française du logement), organisme représentatif du secteur du BTP, n'a jamais constaté pareille dégradation, même lors de la crise de 2008. Les causes de ce constat sont nombreuses, avec notamment des augmentations à différents niveaux : hausse du coût des matériaux (bois, acier, aluminium...), augmentation du prix des terrains, hausse du prix de vente des maisons (+ 14 % entre 2020 et 2022), hausse des taux de crédit et difficulté pour les obtenir. Parallèlement, ces hausses s'accompagnent d'une diminution des dispositifs d'aide de l'État. D'une part, le prêt à taux zéro (PTZ), qui permettait aux primo-accédants d'acheter une résidence principale avec un taux d'intérêt de 0 %, sera revu à la baisse à compter de fin 2023 et ne concernera plus que les zones tendues du marché locatif. Il permettra de financer jusqu'à 40 % du coût de l'acquisition dans les zones A, A bis et B1 (soit certaines zones des grandes agglomérations comme Paris, Marseille, Toulouse, Bordeaux), mais sera limité à 20 % dans les zones B2 (Angers, Troyes...) et C (Tarn, Creuse...). Le dispositif loi Pinel a également été raboté en 2021, avec la suppression de la défiscalisation des maisons individuelles. La nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs s'ajoute à ces différents freins, avec la mise en place du RE2020 au 1er janvier 2022, et l'anticipation du "zéro artificialisation net" (ZAN) qui ne s'impose pourtant aux collectivités qu'à partir de 2050.

Un "bouclier logement" demandé à l'État

Le constat est sans appel : on compte 217 000 Français de plus chaque année, et 155 000 ne peuvent pas bénéficier de logements neufs. Selon la FFB, la rénovation énergétique des logements anciens et la mobilisation des logements vacants ne suffiront pas à loger tout le monde, d'une part car la rénovation énergétique coûte plus cher que la construction neuve, et, d'autre part, car les logements vacants ne sont pas toujours mobilisables. L'organisme pressent donc une véritable crise du logement. Face à cette situation inquiétante, elle demande à l'État de remplacer la baisse de TVA, le levier incitatif actuel, par un bouclier logement, selon le modèle du bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie. Cette décision, visant à soutenir les particuliers dans le financement de leur logement neuf, comprendrait plusieurs mesures : le prolongement du PTZ jusqu'à fin 2024 et le rétablissement du PTZ à 40 % sans différenciation territoriale. Le maintien de ce pilier est d'autant plus encouragé par le syndicat que le coût budgétaire de ce dispositif est bien inférieur au plafond fixé par le Code général des impôts (1,1 milliard d'euros, au lieu de 2,1 milliards d'euros). La FFB souhaite également que la maison individuelle soit englobée dans le dispositif Pinel.

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