Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Alstom en passe de mettre la main sur le rail de Bombardier
information fournie par Reuters 17/02/2020 à 21:36

    * Alstom en passe d'acquérir la totalité de Bombardier
Transport
    * Alstom va débourser entre €5,8-6,2 mds, en cash et titres
    * La Caisse du Québec deviendrait 1er actionnaire d'Alstom
    * Alstom table sur €400 mlns de synergies annuelles 

 (Actualisé avec conférences téléphoniques, déclaration PM du
Québec)
    par Gwénaëlle Barzic, Sarah White et Allison Lampert
    PARIS/MONTREAL, 17 février (Reuters) - Alstom  ALSO.PA  va
débourser jusqu'à 6,2 milliards d'euros pour acquérir les
activités de construction ferroviaire du canadien Bombardier
 BBDb.TO  afin de s'armer face à la concurrence chinoise dans un
secteur dopé par la demande pour les transports "verts".
    Cette union, si elle aboutit, donnera naissance à un nouveau
numéro deux mondial fort d'un chiffre d'affaires de plus de 15
milliards d'euros, mais encore loin derrière le numéro un
chinois CRRC  601766.SS  (environ 35 milliards de dollars de
revenus annuels).
    En mettant la main sur Bombardier Transport, mis en vente
par sa maison mère lourdement endettée, Alstom ambitionne
d'étendre son empreinte géographique, notamment en Europe du
Nord, et de compléter sa gamme de produits. 
    "C'est une opportunité unique pour nous. Nous pensons que
cela peut nous permettre de faire un bond en avant historique
pour atteindre une nouvelle dimension", a déclaré le PDG
d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, aux analystes financiers.
    Alstom, qui avait échoué à se marier avec l'allemand Siemens
 SIEGn.DE  face à l'opposition des autorités européennes de
concurrence, s'attend à ce que la transaction avec Bombardier
rencontre moins de difficultés.
    "Sur les trains régionaux, c'est vrai que nous aurons une
part de marché plus élevée. S'il y avait quelques difficultés,
elles seront beaucoup plus simples à régler que celles que nous
avions avec Siemens", a ajouté le dirigeant.
    Alstom peut compter sur le soutien du gouvernement français:
le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, s'est réjoui dès
lundi de l'annonce du projet, estimant que "ce rapprochement
permettra à Alstom de préparer l’avenir, dans un contexte de
concurrence internationale de plus en plus intense".
    
    LE MAIRE VERRA VESTAGER MARDI
    Bruno Le Maire doit rencontrer dès mardi Margrethe Vestager,
la vice-présidente de la Commission européenne en charge de la
concurrence. 
    Alstom prévoit de débourser entre 5,8 et 6,2 milliards
d'euros, en numéraire et en titres, pour acquérir la totalité du
capital de Bombardier Transport.
    A l'issue de la transaction, dont la clôture est envisagée
au premier semestre 2021, la Caisse de dépôt et placement du
Québec (CDPQ), actionnaire de la division de Bombardier,
deviendra le premier investisseur d'Alstom avec environ 18% du
capital devant le groupe industriel diversifié Bouygues
 BOUY.PA , qui verrait sa participation ramenée autour de 10%
contre un peu moins de 15% aujourd'hui.
    Alstom, qui procédera à deux augmentations de capital pour
financer la transaction, table sur 400 millions d'euros de
synergies annuelles aux environs de la quatrième ou cinquième
année après sa conclusion.
    Bombardier, qui va se recentrer sur son activité d'aviation
d'affaires, entend consacrer le produit de la cession - entre
4,2 et 4,5 milliards de dollars - à la réduction de sa dette.
    "Il est certain que j’aurais souhaité que les choses se
passent autrement pour Bombardier, parce que cette entreprise a
occupé et continuera d’occuper une place importante dans
l’économie du Québec", a réagi le Premier ministre du Québec
François Legault, tout en estimant que la présence de CDPQ au
capital d'Alstom permettrait de préserver les intérêts de la
province canadienne. 
    
    PAS DE MENACE POUR L'EMPLOI, ASSURE LE PDG D'ALSTOM
    Les constructeurs d'infrastructures de transport cherchent à
s'allier dans le but de réduire leurs coûts en devenant plus
gros tout en améliorant leurs marges, peu élevées, sur le
segment du matériel roulant.
    Bombardier Transport, dont le siège est à Berlin, emploie
plus de 40.000 personnes dans 27 pays, pour une grande partie en
Europe où se trouvent la plupart de ses usines, notamment à
Derby (Angleterre), Mannheim (Allemagne) ou encore Crespin dans
le Nord, non loin d'un site d'Alstom.
    Le PDG d'Alstom a assuré que la transaction ne serait pas
une menace pour l'emploi alors que la demande est en plein essor
pour le train, les trams et les métros face à la problématique
du réchauffement climatique.
    En Bourse, l'action Alstom gagnait 3,5% à 50,30 euros à la
clôture à Paris juste avant l'annonce officielle de l'accord
après avoir atteint en séance, à 50,64 euros, son plus haut
niveau depuis septembre 2008. A ce niveau, la capitalisation du
groupe français atteint 11,3 milliards d'euros. 
    Le titre Bombardier n'était pas coté ce lundi, la journée
étant fériée au Canada. A la clôture de vendredi, le titre
accusait une chute de 14,5% depuis le 1er janvier et de 70% par
rapport à son pic de juillet 2018.
    Le rapprochement laisserait sur la touche Siemens qui avait
tenté de se rapprocher de Bombardier avant que les discussions
n'échouent en 2017.
    Selon une source proche du groupe allemand, il n'y a
toutefois pas de signe laissant penser que Siemens pourrait
faire une contre-offre, au vu de l'attitude du régulateur
européen vis-à-vis de ses tentatives passées.

 (Avec Maya Nikolaeva, Michel Rose, Henri-Pierre André à Paris,
édité par Marc Angrand et Jean-Stéphane Brosse)
 

Valeurs associées

Euronext Paris -2.43%
Euronext Paris +1.20%
Euronext Paris -1.18%
XETRA +0.15%
TSX -3.16%
TSX 0.00%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.