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ENTRETIEN MARCHÉS-Les petites valeurs ont des atouts pour rebondir-Amiral Gestion
information fournie par Reuters 17/02/2020 à 11:19

    par Patrick Vignal
    PARIS, 17 février (Reuters) - À la traîne des grosses
capitalisations depuis deux ans, les petites valeurs ("small
caps") ont pourtant des arguments à faire valoir et peuvent
entrevoir des jours meilleurs en Bourse, selon Amiral Gestion.
    "Les 'small caps' surperforment sur le long terme mais elles
ont nettement sous-performé les "large caps" depuis deux ans,
principalement en raison des faibles performances des plus
petites d'entre elles", explique à Reuters Raphaël Moreau,
gérant de fonds pour la société.
    "Il y a un écart de performances très fort qui s'est creusé
et qui est particulièrement marqué en France."
    L'indice CAC Small  .CACS  a ainsi progressé de 15,24% l'an
dernier après avoir reculé de 26,8% l'année précédente, alors
que le CAC 40  .FCHI  gagnait 26,37% en 2019 après un recul de
10,95% en 2018.
    La période précédente avait été très favorable aux "small
caps", notamment 2017 avec un regain d'intérêt pour les valeurs
françaises né de l'optimisme consécutif à l'élection d'Emmanuel
Macron et un engouement très marqué pour le plan d'épargne en
actions destiné au financement des petites et moyennes
entreprises (PEA-PME), poursuit le gérant.
    "Cela avait entraîné une forte collecte sur les fonds 'small
caps' et 'micro caps' mais depuis, il y a eu un ralentissement
économique et en particulier industriel, notamment en Allemagne,
et on a vu un inversement des flux avec une forte décollecte",
dit-il.
    La correction de fin 2018, brutale pour toutes les classes
d'actifs, n'a rien arrangé, ajoute-t-il.
    
    DES VALORISATIONS ATTRACTIVES
    "Les flux s'équilibrent un peu sur la période récente avec
des gens qui se réintéressent au segment parce qu'ils voient que
les écarts se sont creusés", dit-il. 
    "Les 'large caps' ont une prime assez forte par rapport à
leur moyenne historique et les 'small' n'ont pas de prime, ce
qui conduit les allocataires d'actifs à les considérer à nouveau
et pourrait favoriser un renversement de tendance."
    L'optimisme du gérant, qui se garde cependant de prévoir le
calendrier du redémarrage, se fonde sur des valorisations
attractives mais aussi sur la tendance des "small caps" à
surperformer les "large caps" sur le long terme, qui s'explique
selon lui principalement par deux facteurs.
    "Très souvent, ce sont des sociétés où les managements sont
significativement actionnaires, donc qui ont leur patrimoine
dans l'entreprise et qui ont une vision de long terme", dit-il.
    "L'autre gros facteur est que, parmi ces petites valeurs, il
y en a un certain nombre qui ont la capacité de faire des
croissances très fortes qui tirent les indices vers le haut."
    Les investisseurs qui souhaitent se tourner vers l'univers
des petites capitalisations n'ont que l'embarras du choix,
explique le gérant.
    "Du côté des 'small caps', tout ce qui est un peu cabossé,
tout ce qui a connu de petits accidents de parcours, tout ce qui
est cyclique tout en étant de qualité sont des choses qui ont
été délaissées et dont les valorisations sont très attrayantes",
dit-il avant de citer pêle-mêle Beneteau  CHBE.PA , Trigano
 TRIA.PA , Manitou  MANP.PA , Jacquet Métal  JCQ.PA  et Akwel
 AKW.PA .
    
    LA SOUS-PERFORMANCE LA PLUS MARQUÉE DEPUIS 21 ANS
    Certains avantages fiscaux incitant à investir sur ce
segment, notamment pour le plan d'épargne retraite (PER)
collectif créé par la loi Pacte, pourraient également favoriser
les "small caps", selon Raphaël Moreau.
    "Dans une épargne longue, typiquement dans l'épargne
retraite, ça a du sens d'avoir de la 'small cap' compte tenu
notamment de sa tendance à surperformer à long terme", dit-il.
    Certains écueils subsistent cependant, notamment le faible
nombre d'introductions en Bourse (IPO), qui s'applique aux
entreprises de toutes les tailles mais frappe de plein fouet les
petites, dont les plus prometteuses sont souvent happées par des
sociétés de capital-investissement ("private equity") avant de
parvenir aux portes des marchés financiers.
    "Un rebond des valorisations pourrait aider, de même que
s'il y avait un peu moins d'argent dans le 'private equity' et
moins d'écart avec la Bourse", dit Raphaël Moreau.
    Mais, globalement, le gérant est plutôt confiant quant aux
perspectives de son segment.
    "La sous-performance que l'on enregistre actuellement est
record depuis 21 ans et il n'y a aucune raison que la tendance
des 'small caps' à surperformer sur le long terme soit
démentie", dit-il.
    "Je n'aurai jamais d'avis sur le timing d'un rebond, par
contre, ce que je peux vous dire, c'est qu'aujourd'hui, quand je
regarde mon portefeuille, je n'en ai pas été aussi satisfait
depuis cinq ans en termes de rapport risque-rendement." 
  

 (édité par Marc Angrand)
 

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