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FMI-Paris dément un accord pro-Carney avec l'Allemagne
information fournie par Reuters 09/07/2019 à 20:21

 (Actualisé avec démenti de Paris et éléments supplémentaires)
    BERLIN, 9 juillet (Reuters) - Bercy a démenti mardi
l'existence d'un accord avec l'Allemagne en vertu duquel les
deux pays auraient envisagé de soutenir la candidature du
gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, à la tête du
Fonds monétaire international (FMI).
    "Il n'y a pas d'accord de ce genre", a fait savoir un
porte-parole du ministère français des Finances, via une
déclaration transmise à Reuters, à propos d'informations
publiées par le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung.    
    Sans citer de source, le quotidien allemand écrit que Paris
et Berlin ont un temps songé à Mark Carney, ressortissant à la
fois canadien, britannique et irlandais, pour diriger le FMI au
terme du mandat de son actuelle directrice générale, la
Française Christine Lagarde, soit en 2021.
    La nomination annoncée de cette dernière à la présidence de
la Banque centrale européenne (BCE) a toutefois rebattu les
cartes.
    "Comme le ministre (Bruno le Maire-NDLR) l'a plusieurs fois
déclaré, encore hier (lundi) en marge d'une réunion de
l'Eurogroupe, personne ne peut se prévaloir du soutien de la
France", a déclaré le même porte-parole de Bercy. 
    "Les autorités françaises n'ont pas pris une telle
décision", a-t-il ajouté, en soulignant la volonté de Paris de
faire émerger un candidat consensuel en Europe.
    Un responsable français a déclaré ce week-end, que si la
candidature de Mark Carney bénéficiait ça et là d'un certain
engouement, la désignation d'un homme qui est "avant tout un
Canadien" créerait un précédent dans la mesure où la direction
du FMI est traditionnellement assurée par un Européen.
 
    Mark Carney, qui est né et a grandi au Canada, a dirigé la
Banque du Canada de 2008 à 2013.
    Paris regarde avec intérêt d'autres candidatures possibles,
comme celles de la danoise Margrethe Vestager, commissaire
européenne à la Concurrence, ou du néerlandais Jeroen
Dijsselbloem, qui fut président de l'Eurogroupe de 2013 à 2018,
disait-on également ce week-end de source à Bercy.
    La direction du FMI a systématiquement été confiée à un
Européen et la présidence de la Banque mondiale, l'autre grande
institution financière née dans l'après-guerre, à un Américain.
Cette règle n'est toutefois pas inscrite dans le marbre,
d'autant que les pays émergents espèrent briser un jour ce pacte
transatlantique.

 (Michel Rose à Parsi et Paul Carrel à Berlin, édité par)
 

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