Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La gestion d'actifs d'UBP collecte 2,3Md CHF en 2018
information fournie par Newsmanagers 21/02/2019 à 10:15

(NEWSManagers.com) -

Le groupe financier helvétique Union Bancaire Privée a tiré le bilan de sa gestion d'actifs en 2018 à l'occasion d'un point presse mercredi 13 février à Paris en présence de Dominique Leprévots, directeur général d'UBP Asset Management (France), et de Nicolas Faller, co-directeur général de la gestion d'actifs d'UBP.

Les actifs sous gestion d'UBP, toutes activités confondues, atteignaient 126,8 milliards de francs suisses fin 2018, soit une hausse de 1,2% par rapport à fin 2017 et les apports nets d'actifs du groupe s'élevaient à 7,3 milliards de francs suisses. Ce dernier chiffre s'appuie sur une collecte nette de 4,7 milliards de francs suisses (tous segments confondus) ainsi que sur les 2,6 milliards de francs suisses tirés de l'acquisition par UBP du gestionnaire de fortune britannique ACPI fin 2018.

Côté gestion d'actifs, la firme a collecté 2,3 milliards de francs suisses en 2018 et les encours sont restés stables d'une année sur l'autre, à 39,55 milliards de francs suisses fin 2018 (contre 38,6 milliards de francs suisses fin 2017).

" Nous collectons entre 2 et 3 milliards de francs suisses chaque année depuis sept ans pour notre gestion d'actifs. C'est une collecte nette très stable. Tous les acteurs ont beaucoup collecté jusqu'à fin avril mais nous sommes peu à être parvenus à conserver cette collecte. Nous sommes restés " flat" jusqu'à la fin de l'année," a indiqué Nicolas Faller, co-directeur général de la gestion d'actifs d'UBP. Ce dernier a toutefois évoqué une décollecte de 150 à 200 millions de francs suisses survenue durant le quatrième trimestre 2018.

Partenaires particuliers

En termes de zones géographiques, la France, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Italie ont été qualifiés de " porteurs" par Nicolas Faller, qui a souligné la collecte positive de la gestion d'actifs d'UBP dans ces pays (collecte nette d'1 milliard de francs suisses en France en 2018, encours sous gestion d'environ 4 milliards de francs suisses en France à fin 2018). Le co-directeur général de la gestion d'actifs d'UBP a également observé une très forte collecte au Japon et en Corée.

Côté fonds, selon les chiffres de la collecte nette cumulée d'UBP entre 2012 et 2018, le fonds UBAM Global High Yield Solution demeure en tête avec plus de 4,2 milliards de francs suisses collectés. Viennent ensuite les fonds UBAM Dynamic US Dollar Bond et UBAM Swiss Equity qui, sur la même période, ont collecté respectivement plus de 2,5 milliards de francs suisses et environ 1 milliard de francs suisses.

La compétence de gestion ayant le plus collecté entre 2012 et 2018 n'est, elle, pas directement traitée par UBP mais par un de ses partenaires, à savoir SEB sur un fonds investi en prêts hypothécaires danois (plus de 5 milliards de francs suisses de collecte entre 2012 et 2018). UBP est d'ailleurs le distributeur attitré des fonds SEB en dehors de l'Allemagne et des pays nordiques. Nicolas Faller a d'ailleurs réaffirmé sa confiance en un modèle de partenariats plutôt que d'acquisitions dans le domaine de la gestion d'actifs.

" C'est compliqué de prétendre que nous pouvons tout bien faire. Il y a une certaine souplesse dans ce modèle de partenariats que nous développons. Nous avons accès à des compétences sans coût d'investissement, sans problématique de masse critique, sans coût d'investissement dans l'embauche d'une équipe (...) Nous avons rationalisé nos gammes de fonds et nos équipes de gestion. Nous ne gérons plus du tout sur certaines classes d'actifs comme les actions japonaises qui font l'objet d'un partenariat avec un gestionnaire d'actifs local. Nous avons la réputation d'avoir bien su développer les actifs de nos partenaires, ce qui fait que nous sommes désormais contactés par des sociétés de gestion pour d'éventuels partenariats" , a expliqué Nicolas Faller. Ces partenariats peuvent impliquer la distribution de produits, l'établissement de produits dits " white label" ou la co-gestion de fonds.

UBP regarde toutes les classes d'actifs pour d'éventuels partenariats mais plus particulièrement la dette privée et le private equity. La firme suisse lancera aussi un fonds actions reposant sur le big data courant avril, début mai. " La data est une révolution dans le domaine de la gestion d'actifs. Il y a des firmes qui sont capables d'établir des data inédites en se basant sur des photos satellite, des flux d'informations publiques non exploités et qui permettent d'évaluer avec une grande exactitude notamment les chiffres d'affaires de titres cotés en bourse quelques jours avant publication des résultats, ce qui, à terme, va rendre dispensable le travail des analystes financiers. L'une de ces firmes nous conseillera sur ce fonds big data. L'univers concerné sera le S&P 500. Nous regardons aussi une autre société dont le travail consiste à étudier les données de comptabilité créative" , a dit Nicolas Faller.

Les signaux incompréhensibles de l'Europe

Interrogé sur sa vision des marchés pour 2019, Nicolas Faller a noté qu'en l'espace de quinze jours, le marché est passé d'une anticipation de quatre hausses de taux aux Etats-Unis à une anticipation d'une baisse de taux (consensus de 40%). A propos des tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine, il juge que les Chinois devront faire des concessions et qu'ils n'ont aucun intérêt de voir éclater une crise grave. Crise qui, si elle se concrétisait, pourrait nuire à l'Europe qui en sera la première victime selon le co-directeur général de la gestion d'actifs d'UBP. " L'accident européen, je n'y crois pas sauf crise commerciale entre la Chine et les Etats-Unis" , a cependant déclaré Nicolas Faller pour qui le high yield européen reste intéressant et qui souligne que l'Europe envoie des signaux difficiles à décrypter à l'étranger (Brexit, Italie, gilets jaunes, Catalogne, etc). " Tant qu'on ne met pas de clarté sur le projet européen, ce sera compliqué."

Concernant le Brexit, Nicolas Faller est persuadé que " même sans accord le 29 mars prochain, personne ne dira qu'il y a eu un hard Brexit" et que des élections seront à nouveau organisées si les choses se passent mal avec la probabilité forte d'un Jeremy Corbyn, leader du parti Labour, nouveau premier ministre britannique. " Il y aura un discours de circonstance et ils ne s'interdiront pas de revenir à la table des négociations quelques mois après" , suggère le dirigeant d'UBP.

Les actions japonaises et l'obligataire marchés émergents font également partie des classes d'actifs privilégiées par le groupe suisse.

Enfin, Nicolas Faller a estimé qu'il ne voyait pas les investisseurs dans les stratégies passives gagner beaucoup d'argent au cours des cinq prochaines années, restant confiant dans la gestion active. " La bonne gestion active est une gestion qui prend des paris forts par rapport à son indice de référence. Un bon gérant actions a un ratio d'information de 0,5, ça veut dire qu'il a raison deux fois sur trois en moyenne dans les choix qu'il fait" , a-t-il déclaré.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.