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Le futur patron de Renault ne sera pas forcément français-Pannier
information fournie par Reuters 15/10/2019 à 16:33

    PARIS, 14 octobre (Reuters) - Le futur directeur général de
Renault  RENA.PA  devra avoir de l'expérience dans la
transformation des entreprises et dans le secteur de
l'industrie, des atouts primant sur la question de sa
nationalité, a déclaré à Reuters la secrétaire d'Etat Agnès
Pannier-Runacher.
    Le constructeur automobile a débarqué vendredi dernier
Thierry Bolloré, qui avait succédé à Carlos Ghosn au poste de
directeur général, afin de donner un nouveau souffle
opérationnel au groupe au losange et à son partenariat avec
Nissan  7201.T , doté lui aussi depuis peu d'une nouvelle
direction générale.
    L'Etat, premier actionnaire de Renault avec 15% du capital,
aborde la question avec l'esprit très ouvert, a dit Agnès
Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de
l'Economie.
   "Quand on a dû chercher le meilleur profil pour Air France,
on a eu quelqu'un qui n'était pas français, très bien", a-t-elle
déclaré, faisant référence à la nomination de l'ancien patron
d'Air Canada Ben Smith à la tête du groupe Air France-KLM
 AIRF.PA , dont l'Etat français est également actionnaire.
    "C'est le meilleur profil (qui compte), qui est capable de
porter Renault et de jouer son rôle dans l'alliance à un moment
de transformation majeure", a-t-elle ajouté.
    Confrontés à un nouveau tour de vis de la réglementation
européenne sur les émissions polluantes conjugué à un
ralentissement général des marchés automobiles, les
constructeurs doivent plus que jamais faire jouer les économies
d'échelle s'ils veulent pouvoir continuer à investir dans les
nouvelles technologies.
    Renault a confié à titre intérimaire la direction générale à
la directrice financière Clotilde Delbos, entourée de deux
directeurs généraux adjoints, le temps de trouver un successeur
définitif à Thierry Bolloré. La recherche du nouveau directeur
général - ou directrice générale - a commencé mais s'annonce
difficile en interne.
    Selon une source du constructeur, cette mission a été
confiée au cabinet NB Lemercier & Associés, fondé en 2006 par la
spécialiste du recrutement de hauts dirigeants Brigitte
Lemercier.
    Lors du dernier renouvellement de son mandat à la tête du
groupe, début 2018, Carlos Ghosn s'était vu confier comme 
mission la préparation de sa succession pour garantir que
l'alliance Renault-Nissan survive à la génération de ses
fondateurs.
    Mais l'ancien homme fort de Renault a tardé à engager ce
travail, qui n'avait pas encore été véritablement lancé
lorsqu'il a été brutalement arrêté au Japon en novembre dernier
pour des accusations de malversations financières qu'il dément.
Carlos Ghosn s'était alors contenté de nommer Thierry Bolloré
directeur général adjoint.
    "Le successeur sera probablement une personne externe, car
Carlos Ghosn n'a rien préparé et plutôt laissé la terre brulée",
a dit une source proche du processus de recrutement.
    Selon une autre source proche du dossier, Renault compte
bien au comité de direction plusieurs jeunes quinquagénaires
prometteurs. Ceux-ci pourront aussi candidater au poste de
directeur général mais la direction ayant tardé jusqu'ici à les
promouvoir au comité exécutif, ils partent avec un réel
handicap.
    
    ALIGNER SON EQUIPE
    Thierry Bolloré, qui incarnait depuis janvier le fil rouge
opérationnel de Renault au côté du nouveau président
Jean-Dominique Senard, a dénoncé sa révocation comme "un coup de
force".
    "C'est un sujet où vous avez un patron qui arrive, qui met
au point son équipe, qui l'aligne, rien que de très classique.
(Jean-Dominique Senard) fait son travail, point", a commenté la
secrétaire d'Etat.
    Agnès Pannier-Runacher a également indiqué que le
gouvernement n'était pas opposé à la relance possible du projet
avorté de rapprochement entre Renault et Fiat Chrysler
 FCHA.MI .
    "Encore une fois, tout est ouvert", a-t-elle poursuivi.
"Dans l'ordre des facteurs, nous on est assez clairs, on veut un
projet industriel, on veut une alliance renforcée au service de
ce projet industriel."
    Quant à la possibilité que l'Etat réduise sa participation
dans Renault pour donner des gages à Nissan, ce n'est pas une
priorité, a-t-elle précisé.
    "On commence par une histoire industrielle, et après on en
tire les conséquences éventuelles sur l'actionnariat", a dit
Agnès Pannier-Runacher.

 (Sarah White, Gilles Guillaume et Mathieu Rosemain, édité par
Jean-Michel Bélot)
 

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