Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le TCFD simplifie ses recommandations de reporting sur les émissions de " scope" 1 et 2
information fournie par Newsmanagers25/10/2021 à 10:15

(NEWSManagers.com) - Le groupe de travail sur les informations financières liées au climat (Task Force on Climate-related Financial Disclosures, TCFD) a annoncé ce 14 octobre plusieurs changements concernant ses recommandations afin de faciliter le reporting climat. Les entreprises ne sont désormais plus encouragées à réaliser un audit externe de matérialité des données publiées de scope 1 et scope 2 sur les émissions de gaz à effet de serre, c' est-à-dire les informations relatives aux émissions directes et indirectes issues de la production interne.

Cette mesure s' applique également aux gérants d'actifs et aux investisseurs institutionnels, qui peuvent désormais inclure les informations sur l'empreinte carbone dans les rapports destinés aux clients et aux bénéficiaires sans cette évaluation de la matérialité.

Selon le TCFD, cela devrait encourager toutes les entreprises à divulguer ces données. " Les données d' émissions scope 1 et 2 sont des informations fondamentales pour comprendre la situation mondiale des émissions de gaz à effet de serre. Toutes les entreprises devraient publier leurs émissions scope 1 et 2, ce qui n' est pas très difficiles à obtenir. Cette information est fondamentale pour les décideurs politiques, les régulateurs, les entreprises et les investisseurs qui souhaitent mieux comprendre leurs expositions aux risques climatiques " , a déclaré Mary Schapiro, la responsable du secrétariat du TCFD.

Ce groupe de travail a par ailleurs demandé aux institutions financières d' indiquer dans quelle mesure leurs activités sont alignées sur un scénario de réchauffement climatique nettement inférieur à 2°C. Elles sont également invitées à désormais publier leurs émissions de gaz à effet de serre pour les actifs ou les activités commerciales concernées, lorsque les données et les méthodologies le permettent.

En ce qui concerne les données de " scope 3 " , qui recouvrent les émissions du reste de la chaîne de valeur, le TCFD n' a pas effectué de changement de politique de recommandation. Selon sa dirigeante, les données des émissions financées issues des institutions financières recouvrent une partie signifiante de l' univers scope 3.

Ces mises à jour font suite à une consultation publique, menée cet été, qui visait à améliorer ces recommandations. Celle-ci a notamment permis de découvrir que seulement un professionnel sur cinq chargé de préparer ces données a inclut les détails sur l' impact du climat dans la performance financière. Les principaux obstacles rencontrés pour publier ces informations furent le manque d' expertise et de ressources, une difficulté à accéder aux données pertinentes et la sélection ou l' application des méthodologies. Les informations examinées portaient principalement sur les impacts financiers potentiels plutôt que sur les impacts financiers réels. Les nouvelles recommandations du TCFD visent donc aussi à combler ces écarts existants et assurer que les utilisateurs de ces données ont accès aux informations utiles.

Les médias et la tech mauvais élèves du reporting climatique

Depuis son lancement en 2017, l' adoption de ces recommandations s' est fortement accélérée, a indiqué le TCFD. Le groupe de travail a examiné les rapports annuels de 1.651 entreprises cotées dans le monde sur ces trois dernières années afin de jauger leur adhérence à ses recommandations. Malgré une augmentation de l' intégration de ces informations dans les reportings non-financiers des entreprises entre 2019 et 2020, une entreprise sur trois s' est limitée à publier les informations financières liées au climat alignées avec les recommandations du TCFD.

Les informations sur les risques et les opportunités liés au climat sont les plus susceptibles d' être publiées, tandis que les données sur la résilience de l' entreprise dans divers scénarios climatiques sont les moins publiées. Les informations liées à la gouvernance sont également peu transmises, avec 25% de rapports sur la supervision des conseils d' administration et 18% sur le rôle du management dans l' évaluation et la gestion des risques et des opportunités liés au climat.

Au niveau sectoriel, les entreprises des secteurs des matériaux et de la construction prennent la première place en matière d' adoption des recommandations, avec 38% de participation à ce reporting du TCFD (+12 points en un an). Les secteurs moins émetteurs de carbone, comme la technologie et les médias, occupent la dernière place avec une moyenne de 16% d' entreprises volontaires (+4 points). Au niveau géographique, le Japon prend la tête avec 527 participants, suivi par le Royaume-Uni (384), les Etats-Unis (345), l' Australie (125) et la France (117).

Le TCFD compte aujourd' hui plus de 2.600 supporters au niveau mondial, dont 1.069 institutions financières qui gèrent 194.000 milliards de dollars (167.000 milliards d' euros).

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.