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Petites et moyennes capitalisations : un moteur de performance encore sous-exploité par les investisseurs…
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 25/11/2021 à 16:23

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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L'univers des fonds Small & Mid Caps Europe et Euro est constitué de 340 fonds distribués en Europe dont 133 fonds ISR et 28 ETF. Cela représente 85 milliards € d'actifs gérés, soit 250 millions € en moyenne par fonds. Cette classe d'actifs investit sur des sociétés ayant une capitalisation boursière inférieure à 10 milliards €. Elle est assez dynamique puisque l'on observe 40 créations de fonds sur les 3 dernières années.

Concernant la collecte, l'année est exceptionnelle pour les fonds ouverts en général et pour les fonds Actions en particulier. « L'industrie en Europe devrait terminer 2021 avec une collecte nette record de +400 milliards € dont les 2/3 sur les fonds Actions soit +260 milliards € », souligne Jean-François Bay, Directeur Général de Quantalys.

Cependant, cette collecte s'est principalement concentrée sur les fonds misant sur les fonds large caps et les fonds blend (mixant différents types de valeurs), plutôt que sur les fonds de petites et moyennes capitalisations.

Pourtant, la classe d'actifs Small & Mid caps ne manque pas d'arguments.

Des performances attractives mais inégales

Premier atout mis en avant : la surperformance structurelle des petites et moyennes capitalisations. « Ce sont des sociétés plus agiles, avec des dirigeants souvent plus liés à l'entreprise », explique Don Fitzgerald, Gérant actions européennes chez DNCA Finance.
Cela se remarque sur longue période. Alors que les actions européennes ont délivré +5,3% de performance annualisée sur les 20 dernières années, les petites et moyennes capitalisations en spécifique dégagent +8,3%.

D'autant plus que le timing semble actuellement intéressant en raison d'un bonus de valorisation. « Historiquement, il y a une prime de 17% sur les   sur les petites et moyennes capitalisations par rapport aux grandes capitalisations. Or, il y a une décote de 3% en ce moment », indique Aymeric Lang, Gérant chez Erasmus Gestion.

Attention, la catégorie est plutôt hétérogène en termes de performances. Depuis le début de l'année, le 1er décile affiche +38% quand le dernier décile a seulement progressé de +10%. Une dispersion qui se constate également sur les 3 dernières années puisque l'écart entre le premier décile (+97%) et le dernier (+25%) est significatif.

L'Europe dispose d'un véritable vivier

Ainsi, comment miser sur le bon cheval pour tirer parti des surperformances de la classe d'actifs ? Cyrille Carrière, un des meilleurs gérants de petites et moyennes capitalisations européennes de sa génération, parie sur l'innovation. « Certes, les Américains ont les GAFAM, ce que l'on ne sait pas faire. Mais il y a beaucoup de niches de savoir-faire en Europe (usines, bâtiments, domaine médical...) L'innovation, c'est le ticket des entreprises pour s'ouvrir à l'international », détaille celui qui a lancé Lonvia Capital il y a un an. Et certains pays comme l'Allemagne ou la France ont une capacité plus forte à innover.
De son côté, Erasmus Gestion joue un recovery pays. « Les petites sociétés italiennes sont très en retard sur la digitalisation. Elles disposent donc d'un boulevard », pointe Aymeric Lang. Don Fitzgerald de DNCA Finance cite également la Suède (1ère position de ses portefeuilles) ou encore le Royaume-Uni comme des zones d'investissements préférentielles.

Mais les choix de ces gérants ne sont pas guidés par une approche top-down, c'est-à-dire en fonction du pays. Ils sont la résultante géographique d'une sélection bottom-up. « Aujourd'hui, la France est le pays le plus représenté dans mon fonds. Ensuite, cela dépend du stock-picking du moment », indique ainsi Diane Bruno, Gérante chez Eleva Capital.

Quand l'ESG devient une opportunité supplémentaire

Evidemment, cet univers d'investissement est également concerné par les enjeux extra-financiers. Mais ces sociétés peuvent être plus compliquées à analyser car toutes ne sont pas suivies par les grands fournisseurs de données ESG. « Un travail énorme est nécessaire pour couvrir toutes les sociétés Small & Mid », reconnaît Aymeric Lang, qui dispose de 4 analystes dans son équipe pour récupérer ces informations.

Une difficulté qui en réalité peut être vue comme une opportunité lorsqu'il s'agit de sélectionner une entreprise. « Notre chance en tant que gérant est que ces sociétés peuvent mal faire le travail reporting extra-financier. Elles sont donc mal notées par les grands organismes mais sont en fait plus vertueuses que cela », note Diane Bruno de Eleva Capital.

Sur les entreprises de taille modeste, cela fait encore plus de différence. « Plus la société est petite, plus la décision d'un manager est impactante », rappelle Cyrille Carrière de Lonvia Capital. De fait, la connaissance pointue de la gouvernance de ces sociétés est primordiale pour une bonne approche des risques.

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