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Tiepolo confie son avenir à J. de Demandolx
information fournie par Newsmanagers 27/01/2022 à 10:15

(NEWSManagers.com) - " Cette opération n'est pas une cession mais une transmission" . C'est en ces termes qu'Eric Doutrebente, désormais ancien président de la Financière Tiepolo, a ouvert le point presse consacré à la fusion de sa société avec J. de Demandolx, que Newsmanagers avait dévoilée mi-décembre. Le dirigeant assurera la présidence du comité de surveillance de la nouvelle structure, qui conserve le nom Tiepolo. Une mise en retrait pleinement assumée, pour celui qui ne veut pas " être encore gérant dans dix ans" et qui se passera " sans précipitation " pour transmettre sa clientèle dans les bonnes conditions au cours des deux ou trois prochaines années.

Les familles fondatrices des deux sociétés, les associés et les salariés détiennent 100% de l'entité rapprochée. Cette opération bénéficiera du soutien d'Andera Acto, en dette mezzanine et du financement en dette senior de plusieurs banques.

Un nouveau triumvirat

Côté gouvernance, Roland de Demandolx prend les rênes de la société en tant que président. A ses côtés, Philibert de Rambuteau et Nicolas-Xavier de Montaigut occuperont les fonctions de codirecteurs généraux. Les associés historiques Dominique Villeroy de Galhau – jusqu'ici directeur général – et Thierry Barbier, actuel secrétaire général, intègrent le nouveau comité de direction. Dominique Villeroy de Galhau, conserve 10% du capital, tout comme un autre associé, Raymond Saurel, alors que Thierry Barbier a lui revendu 100% de sa participation.

Au total, l'actionnariat de Tiepolo est désormais composé de 17 associés, sur les 32 collaborateurs que comptent la société. " La part de l'actionnariat salarié a plus que doublé grâce à cette opération pour atteindre environ 10% du total" , s'est félicité Roland de Demandolx, précisant que la famille Demandolx et les dirigeants de Demandolx Gestion détiennent désormais une part majoritaire du capital.

La nouvelle entité gère 1,8 milliard d'euros d'actifs, dont 250 millions proviennent de J. de Demandolx, pour le compte de 1.400 familles. Sur ces 1,8 milliard d'euros, 520 millions sont actuellement gérés en gestion collective sur sept fonds. Parmi les nouveautés qui seront proposées aux clients de Tiepolo, J. de Demandolx amène son expertise en gestion internationale, avec un biais sur les grandes valeurs américaines. Tiepolo était de son côté principalement reconnu pour sa gestion en actions françaises et européennes et depuis quelques années pour l'activité de multigestion mise en place par Jean Grabowski.

Attirer de nouveaux gérants

L'objectif de ce rapprochement, outre l'aspect transmission, est de faire de Tiepolo " l'un des leaders de la gestion privée indépendante en France" , a expliqué son nouveau président, qui se positionne en concurrent des banques privées. Ce dernier tient à l'ADN qui a fait le succès de Tiepolo, à savoir la gestion non intermédiée sous mandat, pour continuer à se développer. " Avec une croissance de 7% à 10% nets de nos actifs sous gestion ces dernières années, nous pouvons raisonnablement atteindre les 2,5 à 3 milliards d'euros d'encours d'ici 5 ans" , a précisé Dominique Villeroy de Galhau, tout en rappelant que les chiffres ne sont pas une obsession pour la société de gestion.

Côté développement, Roland de Demandolx ne cache pas ses velléités de consolidation à moyen terme : " Nous sommes opportunistes et restons à l'écoute du marché, même s'il nous faut avant tout bien digérer cette fusion." Les dirigeants espèrent que cette opération sera d'ailleurs l'occasion pour des gérants extérieurs de s'intéresser au projet et de les rejoindre. " Jusqu'ici J. de Demandolx était trop petite pour attirer les talents que nous convoitions, reconnait son dirigeant. Cette opération doit nous permettre de changer cette dynamique." L'arrivée de nouveaux gérants privés sera donc à guetter de près dans les mois et années à venir.

Par ailleurs, la nouvelle structure conservera son mode de rémunération quasiment unique sur le marché avec une commission de surperformance assez élevée mais des frais de gestion de base très faibles par rapport à la concurrence (0,4% par semestre). Une rémunération qui a toujours démarqué Tiepolo sur le marché avec pour objectif de véritablement aligner les intérêts de la société avec ceux de ses clients.

La gamme de fonds bientôt article 8

La société va également accélérer la formalisation de son analyse extra-financière. " Nous faisons de la gestion ESG, ou plutôt GSE, car l'accent est en priorité mis sur la gouvernance, depuis des années, a affirmé Eric Doutrebente. Nous ne le mettions pas forcément en avant car cela a moins de sens pour une clientèle privée par rapport aux institutionnels." Une vision partagée par Roland de Demandolx, qui note malgré tout un intérêt un peu plus important ces derniers mois et qui sera amené à grandir dans les années à venir. " C'est la raison pour laquelle tous nos fonds passeront article 8 d'ici à la mi-2020" , a-t-il annoncé.

La société travaille ainsi à la mutualisation des grilles d'analyse extra-financière des deux sociétés et à la mise en place d'une politique d'exclusion de certains titres de ses fonds pour être conforme à l'article 8 à la mi-2022.

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