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Ces jeunes locataires qui se lancent dans l’investissement locatif
information fournie par Le Figaro25/10/2021 à 08:45

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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En visant de petites surfaces, de jeunes salariés accèdent à la propriété via des logements locatifs. Pour les financer, ils doivent gagner de 2000 à 3800 euros selon les villes visées.

L'envolée des prix immobiliers et les restrictions de l'accès au crédit ont tendance à éloigner un nombre grandissant de ménages de l'accession à la propriété. Il est notamment devenu très difficile de s'offrir une surface décente dans les principaux centres urbains du pays. C'est la raison pour laquelle un nombre grandissant de jeunes salariés vivant et travaillant dans de grandes villes où ils sont locataires se tournent vers l'investissement locatif pour s'offrir leur premier bien immobilier. Car il ne faut pas forcément être cadre supérieur pour espérer franchir le pas même si l'on cumule paiement d'un loyer et remboursement d'un crédit.

La start-up Beanstock, qui se présente comme une place de marché d'investissements locatifs permettant d'acheter et de gérer des biens en ligne, a ainsi calculé le revenu sur lequel il faut pouvoir compter pour franchir le pas en visant l'acquisition d'une chambre ou d'un studio de 13 à 18 m². En tenant compte des loyers et des rentabilités escomptés mais aussi des taux d'intérêts, des taux d'endettement maximum, du loyer que continue à payer l'investisseur et avec un apport de 15%, les salaires nécessaires s'échelonnent de 2039 euros (à Perpignan) à 3784 euros.

Débuter dès 25/26 ans

«L'intérêt des Français pour l'investissement locatif ne se dément pas et le Covid est devenu notre meilleur argument de vente, souligne Alexandre Fitussi, cofondateur de Beanstock. Même aux pires moments de la crise sanitaire, il n'y a pas eu de vraie baisse des prix et les loyers ont continué à rentrer. Cette solidité rassure beaucoup.» Si le gros de la clientèle de la start-up est âgé d'une trentaine d'années avec des revenus corrects, sa plus jeune cliente a 22 ans à peine. «Le moment optimal pour se lancer serait sans doute dès 25/26 ans, estime Alexandre Fitussi. Un moment où l'on peut avoir son premier CDI sans forcément s'imaginer où l'on va vivre plus tard.»

Pour que l'investissement soit accessible et rentable, la société ne vise que de petites surfaces et des locations exclusivement en meublé pour bénéficier d'une fiscalité optimale. À noter: elle ne suit pas la vogue actuelle des villes moyennes et se concentre sur des centres urbains plus importants, en estimant que le risque n°1 contre lequel il faut se prémunir, c'est la vacance locative. Reste ensuite à décrocher un crédit. «Avec l'application stricte des critères du HCSF, l'apport est redevenu indispensable pour financer un investissement locatif, souligne Maël Bernier, porte-parole du courtier MeilleurTaux. Et au-delà de cet apport, les banques examinent l'épargne résiduelle que les emprunteurs accumulent chaque mois.» Sans nier la difficulté grandissante du financement de ces profils qui ne sont pas propriétaires de leur résidence principale, Alexandre Fitussi souligne que l'ajustement peut se faire en passant par des budgets et des surfaces plus réduits, autour de 120.000 euros. Il est vrai que les banques conservent des objectifs très ambitieux de conquête de clients et qu'elles accueilleront volontiers ceux qui respectent les taux d'endettement maximum en tenant compte de toutes leurs charges.

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