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Placements : quelles pistes privilégier en 2024 ?
information fournie par TRIBUNE LIBRE 26/01/2024 à 10:30

(Crédits photo: Equance)

(Crédits photo: Equance)

Par Olivier Grenon-Andrieu Président d'Equance


Si l'année 2023 a été marquée par une crise immobilière à laquelle se sont ajoutés de nombreux épisodes de volatilité, 2024 s'ouvre sur des perspectives économiques plutôt favorables, avec une baisse des taux progressive envisagée des deux côtés de l'Atlantique. Dans ce contexte, quels sont les stratégies et les placements à privilégier pour les épargnants ?

La perspective d'une baisse des taux qui devrait s'amorcer en 2024 permet d'envisager de façon plus sereine cette nouvelle année qui démarre dans la continuité de 2023. En effet, depuis plusieurs semaines, nous faisons face à une inversion de la courbe des taux. Cette situation fait suite à plus d'une année marquée par une dizaine de hausses de taux consécutives décidées par les banques centrales américaine et européenne pour contenir l'inflation. Les taux obligataires enregistrent une décrue spectaculaire depuis leur pic de fin septembre. Le rendement de l'OAT à 10 ans est passé de 3,55 % à 2,45 % et celui du Tbond 10 ans, l'emprunt d'Etat américain de 5% à 3,85 %.

Dans ce contexte de marché, les investisseurs ont fait preuve de prudence par manque de lisibilité en privilégiant des placements à court terme présentant une meilleure liquidité comme les dépôts à terme. Aujourd'hui, la stabilité des taux permet d'envisager de nouvelles perspectives de placements. Elle redonne ainsi à nouveau toute sa place aux placements habituellement privilégiés par les investisseurs. En ce début d'année, les investissements faisant appel à l'effet de levier de la dette sont également à reconsidérer dans la perspective d'une baisse des taux progressive.

Obligations, dette privée et produits structurés

Dans cet environnement où les taux demeurent élevés, les marchés obligataires devraient continuer à susciter l'intérêt des investisseurs. Bien que ces marchés soient peu accessibles en direct, il est possible d'investir via des fonds. Cependant, une attention particulière devra être accordée à la qualité de crédit proposée ainsi qu'à la duration.

La dette privée s'impose également de plus en plus dans le financement des entreprises. Elle est devenue ces dernières années une alternative au financement bancaire. Si, les fonds de dette privée qui se sont fortement développés ces derniers mois présentent l'avantage de ne pas être sensibles aux risques systémiques, il s'agira pour l'investisseur de rester vigilant face aux effets décalés de la hausse des taux.

De même, les produits structurés, longtemps boudés par les investisseurs, en raison de leur apparente complexité, devraient aussi trouver leur place dans le patrimoine des investisseurs dans une optique de diversification. Personnalisables et sur-mesure, ils s'adaptent au profil de risque et aux objectifs d'investissement de l'épargnant.

Assurance-vie avec investissement progressif

En 2024, l'assurance-vie qui, rappelons-le, demeure le placement préféré des Français présente elle aussi de nombreuses opportunités. Cependant, pour faire face à la volatilité, on veillera à privilégier une entrée progressive et la mise en place d'outils de consolidation des plus-values. Et cela, afin d'éviter d'importantes pertes en capital en cas de fluctuations des marchés financiers.

Immobilier d'investissement et la pierre-papier

Si la crise immobilière tire essentiellement son origine de la hausse des taux, elle devrait se stabiliser en 2024. En effet, nous pouvons imaginer que les épargnants préfèreront à terme faire l'acquisition de biens de plus petites surfaces. En outre, une jurisprudence publiée en juillet dernier permettrait d'obtenir un prêt immobilier avec un taux d'endettement supérieur à 65 %, si tant est que les bénéficiaires aient un reste à vivre suffisant. Une disposition qui pourrait contribuer à la relance de ce marché en privilégiant les biens présentant une vocation patrimoniale importante. Ainsi, entre la disparition programmée fin 2024 du dispositif Pinel et les récents débats dans le cadre du Projet de loi de finances sur les niches fiscales liées à la location meublée, les dispositifs concernant les Monuments historiques et Malraux seront également à considérer.

La pierre-papier reste un véhicule séduisant, mais la pression sur les valeurs de reconstitution n'a pas touché de la même manière les sociétés de gestion : il y a les perdants et les gagnants !

Mais il s'agira de faire preuve de vigilance quant à l'évolution des conditions macro-économiques tout au long de l'année.

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