
Acheter sa première action en Bourse en trois étapes crédit photo : Shutterstock
La Bourse suscite de plus en plus l'intérêt du grand public. Un nombre croissant de particuliers franchit le pas et investit dans des entreprises cotées. Toutefois, pour les néophytes, et notamment les investisseurs les plus jeunes, le passage à l'acte est parfois difficile, par manque de connaissances. Voici les trois étapes à suivre pour acheter sa première action. Et commencer sa “carrière” d'investisseur.
Sommaire:
- Première étape: ouvrir un compte-titres ou un PEA (ou les deux)
- Deuxième étape: identifier une action
- Troisième étape: passer un ordre d'achat
Première étape : ouvrir un compte-titres ou un PEA (ou les deux)
Avant d'être en mesure d'acheter une action en Bourse, vous devez impérativement ouvrir un compte-titres ou un Plan d'Épargne en Actions (PEA) . Il n'y a là rien de compliqué: la procédure ne prend que quelques jours et peut se faire en ligne chez la plupart des courtiers.
Pour ouvrir un PEA, il faut être majeur et ne plus être rattaché au foyer fiscal de ses parents . Il faut également réaliser un premier versement, lequel constitue l'acte d'ouverture de votre PEA. Le montant minimum de ce premier versement est variable selon les établissements, mais dépasse rarement 100 euros.
Pour ouvrir un compte-titres, il n'est pas nécessaire d'être majeur. Avec l'accord de ses parents, un mineur est en mesure de le faire. En outre, il ne lui sera demandé aucun versement minimum.
Pour avoir la possibilité d'acheter des actions hors de la zone européenne, il est impératif d'ouvrir un compte-titres. Pour minimiser la fiscalité sur les valeurs européennes, le PEA reste idéal. En conséquence, d'un point de vue fiscal et stratégique, il est recommandé d'ouvrir les deux.
À noter
Pour ouvrir un PEA et/ou un compte-titres, vous devez fournir à l'établissement financier une copie de votre pièce d'identité, un justificatif de domicile de moins de trois mois et un relevé d'identité bancaire (RIB). Il vous faut en outre remplir un questionnaire dit “MIF” (Marchés d'Instruments Financiers) qui évalue vos compétences financières et votre expérience en matière de placements.
Deuxième étape : identifier une action
Une action cotée est identifiée par son nom, son code Isin ou son code mnémonique. Vous n'avez pas besoin de connaître les trois pour passer un ordre d'achat. Toutefois, afin d'éviter toute erreur, il est recommandé de passer par les deux codes précités.
Le code Isin est composé de douze caractères permettant d‘identifier toutes sortes de titres financiers comme les obligations, les fonds, les trackers et donc les actions. Les deux premiers caractères correspondent au pays dans lequel la société a son siège social (FR pour la France ou US pour les États-Unis). Ils sont suivis de dix symboles (chiffres et lettres).
En France et aux États-Unis, le code mnémonique est un ensemble de lettres (le plus souvent de trois à cinq) évoquant le nom de la société (par exemple, GLE pour Société Générale ou TSLA pour Tesla). En Asie, il est composé de chiffres.
À savoir
Ne vous précipitez pas pour acheter votre première action. Prenez le temps de la réflexion. Un portefeuille d'actions se construit dans la durée, en fonction des opportunités, de vos convictions, de la conjoncture et du climat des marchés.
Troisième étape : passer un ordre d'achat
Une fois une action identifiée, il vous faut passer l'ordre d'achat qui doit comporter les informations suivantes:
- Le sens de l'opération, à savoir l'achat ici.
- Le code Isin ou le code mnémonique de la société.
- La place de cotation de l'action (Paris, New York, Francfort…).
- La quantité de titres souhaitée.
- Le type d'ordre.
- Le cours limité, s'il y a lieu.
- La durée de validité de l'ordre.
Après avoir renseigné ces éléments, l'estimation des frais de courtage et de la taxe sur les transactions financières (si elle est applicable) est affichée. Vous pouvez encore confirmer l'ordre, le modifier ou l'annuler. Lorsqu'il est confirmé, il est alors transmis sur le marché et apparaît dans votre carnet d'ordres . S'il est exécuté, vous recevez un avis par e-mail, reprenant l'ensemble des données de votre achat et mentionnant les frais. Il apparaît sous le statut “Exécuté” dans votre carnet d'ordres.
À noter
Lorsque vous passez un ordre, votre courtier ou votre banque vous facture des frais de courtage. Pour optimiser sa plus-value, il convient d'être vigilant sur ce coût. En général, les courtiers et banques en ligne offrent les conditions les plus attractives.
Différents types d'ordres en Bourse sont disponibles. Le plus courant reste celui à cours limité. Pour ce type, vous définissez un prix maximum s'il s'agit d'un ordre d'achat (ou un prix minimum s'il s'agit d'un ordre de vente). Toutefois, la quantité demandée ne peut pas être garantie.
D'autres ordres permettent de donner la priorité à l'exécution intégrale (ordre “au marché”), de saisir le meilleur prix possible (ordre “à la meilleure limite”) ou encore d'opérer selon un scénario (ordre à “seuil de déclenchement” ou “plage de déclenchement”).
Les particuliers se tournent vers la Bourse et les actions
L'année 2020 s'est caractérisée par “une montée en puissance de l‘actionnariat individuel”, comme l'a souligné l'Autorité des Marchés Financiers (AMF). En cette période particulière, marquée par des confinements à répétition, de nombreux particuliers ont pris le temps de s'intéresser à la Bourse et aux opportunités offertes par le marché. Cette dynamique a un peu ralenti par la suite mais reste réelle
Ainsi, au cours du 2e trimestre 2024, environ 800.000 particuliers ont ainsi réalisé des transactions à l'achat ou à la vente sur des actions selon un rapport de l'AMF. Un chiffre qui n'avait plus été atteint depuis le 1er semestre 2022. Les nouveaux investisseurs, c'est-à-dire les particuliers ayant réalisé sur la période considérée au moins un achat d'actions pour la première fois depuis le 1er janvier 2018, ont été au nombre de 56.000, après 59.000 au 1er trimestre 2024, et 45.000 en moyenne chaque trimestre en 2023.
De plus, les particuliers n'investissent plus seulement sur les actions. Ils s'intéressent de plus en plus aux ETF, ces fonds indiciels cotés en continu qui permettent de répliquer la performance d'un indice comme le CAC 40, le Nasdaq ou encore un indice sectoriel. Toujours selon l'AMF, "au 2e trimestre, 248.000 investisseurs ont acheté ou vendu des ETF, soit 117.000 de plus qu'il y a un an (+89%). Le nombre de transactions en ETF a atteint 1,2 million, après 1 million au 1er trimestre (+20%). Pour la première fois, au 2e trimestre 2024, le nombre de nouveaux investisseurs en ETF a égalé celui des nouveaux investisseurs en actions (56.000)".