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Immobilier: acheter une résidence principale seule à Paris, est-ce encore possible?
Dernière mise à jour le : 19/10/2022

Il est difficile de se loger à Paris, a fortiori pour les familles monoparentales crédit photo : Kues/Shutterstock / Kues

Il est difficile de se loger à Paris, a fortiori pour les familles monoparentales crédit photo : Kues/Shutterstock / Kues

Il est difficile de se loger à Paris, a fortiori pour les familles monoparentales. Fin août 2022, selon les notaires du Grand Paris, le prix moyen au mètre carré est de 10.590 euros. Il peut atteindre 14.480 euros dans certains arrondissements comme le VIe. Disposer d’un seul salaire pour rembourser son emprunt n’est pas chose aisée. Et toutes les femmes célibataires ne disposent pas du même profil.

Sommaire:

  • Un lien direct entre famille monoparentale et pauvreté
  • Familles monoparentales avec des mères souvent actives
  • Les célibattantes, une catégorie qui se développe en particulier à Paris

D’une année sur l’autre, le prix de l’immobilier à Paris bat des records. En 2019, il a dépassé les 10.000 euros par mètre carré. Un chiffre record, survenu pourtant en période de crise sanitaire. En 2022, pour la première fois, les prix sont en baisse. Ce phénomène concerne tous les arrondissements de la Capitale sans exception. Autre élément: plus les surfaces sont petites plus les prix au mètre carré sont élevés.

Un lien direct entre famille monoparentale et pauvreté

Compte tenu des prix à Paris, les populations en difficulté en particulier les femmes seules avec enfants ont dû mal à s’y loger. Il existe en effet un lien direct entre famille monoparentale et pauvreté. Selon les données collectées par l’Ined (Institut national des études démographiques), le niveau de vie moyen par personne au sein des familles monoparentales est inférieur d’un tiers à celui des autres familles.
De même, 20 % des familles monoparentales sont considérées comme pauvres et cela après redistribution des aides sociales. Selon l’Insee, le seuil de pauvreté correspond à 1102 euros de revenus mensuels. Certes, elles peuvent demander à accéder à des logements sociaux, mais le temps d’attente après le dépôt d’un dossier auprès de Paris Habitat dépasse plusieurs années.

Reste alors l’accession à la propriété. Et là les difficultés sont multiples: les banques réclament un apport personnel et limitent l’endettement à 30% des revenus. Elles appliquent ces exigences en priorité aux publics fragiles. L’accès à la propriété pour une femme seule avec enfant(s) à Paris constitue ainsi une gageure.

Familles monoparentales avec des mères souvent actives

Toutes les familles monoparentales ne ressemblent pas à ce profil. Selon les derniers chiffres de l’Insee, 23% des familles en France correspondent à des familles monoparentales. De plus, les divorces et séparations concernent près d’un ménage sur deux à Paris. Les mères sont la plupart du temps actives, elles perçoivent une pension alimentaire et elles peuvent alors, comme tout un chacun, accéder à la propriété. Elles le peuvent d’autant plus si à la suite d’une séparation, le bien commun est vendu et qu’elles disposent alors d’un apport personnel. Encore faut-il qu’elles n’aient pas de nombreux enfants.
Il est encore possible de trouver des appartements de trois pièces voire quatre pièces à un prix inférieur au million d’euros à Paris, mais seulement dans certains arrondissements comme le 12e, le 13e, le 15e, le 18e, le 19e ou le 20e. Pour des superficies plus grandes ou dans les autres arrondissements, les sommes à emprunter sont beaucoup plus conséquentes. Il est alors impossible d’accéder à la propriété d’une résidence principale avec un seul salaire et sans aucun apport personnel (qui doit correspondre à au moins 10 % de la somme empruntée).

Les célibattantes, une catégorie qui se développe en particulier à Paris

Il est ainsi plus facile de trouver à se loger pour des femmes actives sans enfant. Celles-ci s’inscrivent dans une catégorie montante dans la Capitale: les célibattantes. Ces femmes ont des responsabilités, possèdent souvent un haut niveau d’études et assument leur célibat. Ces dernières investissent leur vie professionnelle et disposent donc de revenus souvent confortables.

Elles n’ont aucune difficulté pour obtenir un crédit auprès d’une banque ou en passant par un service de courtage et peuvent prétendre à la propriété à Paris. Tous les quartiers et toutes les surfaces ne sont pas accessibles. Même avec des taux d’intérêt à 1,82% en moyenne, toutes durées confondues, hors frais d’assurance selon l’Observatoire Crédit Logement CSA, un grand logement parisien dépassant le million d’euros ne pourra pas être acheté par une personne seule, sauf à percevoir des salaires très élevés, au-dessus des 7.000 euros nets par mois, à disposer d’une épargne importante ou à recevoir un héritage.

Ainsi même pour une célibattante, les prétentions à Paris doivent rester modestes. Les femmes seules doivent se limiter aux petites surfaces (studio, deux pièces voire trois pièces), en particulier lorsqu’il s’agit d’une primo-accession.