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CAC 40 : L EPARGNE DES FRANCAIS 6000 MILLIARDS

27 avr. 2024 11:33

ATLANTICO BUSINESS
Les agences de notation restent impressionnées par la masse d’épargne des Français : 6000 milliards, le double de la dette
Les Français ont 6000 milliards d'épargne sous le pied… et on s'étonne que tout le monde cherche à mettre la main dessus. La course au trésor est donc lancée… Les Français, n'ont jamais autant épargné. Et tout le monde convoite ce trésor : les banques, les assureurs, les entreprises et… bien sûr l'État !
Les agences de notation restent impressionnées par la masse d’épargne des Français : 6000 milliards, le double de la dette
avec Jean-Marc Sylvestre
La course au trésor est lancée et tout le monde veut sa part du butin. 6000 milliards d'euros en épargne quasi disponible. Le double de l’endettement de l’État. On comprend que les agences de notation ne soient pas paniquées. Les banques inventent des produits financiers, les entreprises en veulent une partie pour investir et l'autre pour soutenir la consommation... sans oublier l'État, qui nous prépare quelques petites nouvelles taxes ou prélèvements pour le jour où il ne pourra plus emprunter et payer ses fonctionnaires.
Les Français sont plongés dans un paradoxe assez surréaliste, ils sont obsédés par la question du pouvoir d'achat. Tous les sondages le montrent et les hommes politiques en font un levier électoral.
Mais les Français sont aussi les plus gros épargnants du monde : 19% de leur revenu disponible. C'est plus fort que les Japonais. Quand on sait que la pression des prélèvements obligatoires approche les 50 % du PIB, on comprend qu'il ne reste pas grand-chose pour dépenser. L'épargne française mesure un peu l'indice de la peur. Les Français épargnent parce qu'ils sont fondamentalement inquiets pour leur avenir, leurs enfants, leur retraite, et donc ils mettent un maximum d'argent de côté pour l'avoir, comme disait Coluche, "devant soi". C'est principalement une épargne de précaution parce qu'elle est très liquide et disponible. Elle est peu rentable. Sa qualité première est d'être là. Jadis on la mettait sous le matelas... aujourd'hui elle obéit au clic de souris.
L'épargne totale des Français atteint près de 6 000 milliards d'euros (hors immobilier) – soit le double de la dette publique. Les deux tiers dorment sur des comptes bancaires (compte courant ou sont placés en épargne dite réglementée (assurance vie, livret d'épargne). Soit 4000 milliards d'euros. C'est une épargne qui est peu rémunérée mais disponible. Un tiers des 6000 milliards soit 2000 milliards, est investi en bourse ou directement en fonds propres d'entreprise. C'est une épargne qui rapporte plus, mais qui est risquée. Elle est moins disponible.
Cette épargne est donc considérable et quoi qu’en pensent les Français apportent cette épargne en garantie (non écrite bien sûr) à tous ceux qui prêtent de l’argent à l'État français qui en profite. Les agences de notations l’ont bien vu.
Cela étant, la partie la plus importante de cette épargne, les 4000 milliards liquides et disponibles ou réalisables à très court terme, fait actuellement envie à beaucoup d'acteurs avec un argument de poids : « Cette épargne n’est pas rémunérée ou très faiblement, nous pouvons la gérer et offrir des rendements plus importants... ce qui peut servir au financement des retraites, et surtout à l'économie qui a besoin de financer ses investissements nécessaires pour la transition digitale et environnementale ». Bref, la perspective de profiter d’une partie de cette manne va servir à sponsoriser une course au trésor entre trois grands types d'acteurs. On en voit déjà tous les jours la communication publicitaire.
D'abord, les banques et les organismes d’épargne dont les rendements sont faibles et qui ont du mal à améliorer leurs marges, leur intérêt serait donc d'entrer massivement sur le marché des particuliers... un marché plus rentable et plus profitable que celui des institutionnels. En accroissant leur collecte, ils accroissent aussi leur capacité à prêter tout en respectant les ratios de solvabilité.
Ensuite, les sociétés d'assurance-vie dont les encours ont fléchi parce que les rendements étaient faibles. Les sociétés d’assurances peuvent concevoir des produits financiers qui seront investis dans l’économie avec ou sans la garantie de l'État.
Enfin, l'État lui-même et les collectivités locales ont compris qu'il y avait dans l'épargne française une réserve de financement considérable. Chaque courant politique a son idée et son projet. Les uns, nostalgiques du passé, plaident pour des emprunts nationaux ou même des emprunts "verts" ou green, ça fait plus chic. D’autres, plus à gauche, veulent accroître la masse fiscale sur les gros patrimoines et réinventer l'impôt sur le capital ou les grandes fortunes. Plus originaux, les techniciens de Bercy rêvent d’un impôt à taux faible qui serait perçu sur une assiette très large et qui rapporterait beaucoup d’argent. Ils rêvent d’une TVA qui ne serait pas calculée sur la valeur consommée mais sur la valeur épargnée. Ceci étant, la rémunération est déjà tellement faible que d’ajouter à la recette un impôt si minime soit-il reviendrait à annuler toute rémunération.
En fait, tous les protagonistes du marché de l'argent cherchent actuellement le produit miracle pour attirer l'épargne et réinjecter cette épargne dans le système économique. Le produit miracle qui offrirait une belle rémunération, assortie d’une disponibilité totale et d’un risque nul ou presque... n'existe pas. Il faut absolument expliquer que l'argent investi prend des risques et que les risques sont d’autant plus lourds à supporter qu'ils doivent être rémunérés à la hauteur du risque.
Ce qui est aberrant dans la situation française, c'est l'addiction à l'épargne de précaution. Cette épargne est toxique. Offrons de la sécurité aux Français, c’est-à-dire un avenir qui leur ferait confiance, et le taux d’épargne baisserait mécaniquement.
Faisons tomber la peur et on résout le problème. L'épargne de précaution s'investirait dans l'économie au profit du consommateur et du créateur de richesse. Faisons tomber la peur, et nous ferons tomber le déficit, donc le besoin de financement public. Moins de déficit public, c’est moins d’assurance-vie et d’obligations publiques, c’est même moins de livrets A. C’est forcément plus de pouvoir d'achat et de dépenser. Plus de consommation, c’est aussi plus d'activité et de projets. Dans ces conditions, la course folle serait plutôt vertueuse.

23 réponses

  • 27 avril 2024 11:38

    D'où  une facilité  d'emprunt pour  un état  qui lève facilement  l ' impôt.. 


  • 27 avril 2024 11:42

    Pit1, on peut s'endetter sans trop de soucie 


  • 27 avril 2024 12:12

    Va falloir suivre les recommandations de la BPi pour diriger son investissement,?

    ..lol


  • 27 avril 2024 12:46

    S'il y a 6000 milliards dans le bas de laine des Français, pourquoi l’État n'emprunte-t-il pas directement auprès d'eux ? Ah oui les Français n'ont pas confiance. Notation de leur part : CC- probablement.


  • 27 avril 2024 13:46

    hfdl regardez le fonds euro des vos assurances vie : c'est plein d'emprunt d'Etat...


  • 27 avril 2024 13:53

    Oui mais c'est à l'insu de mon plein gré.


  • 27 avril 2024 13:57

    hfdl : Taratata !!  Vous serez quand même ... par les ...
    Je vous laisse le soin de compléter à votre guise


  • 27 avril 2024 14:01

    Je voulais dire lésé par les dettes... bien sûr !


  • 27 avril 2024 15:09

    Le patrimoine des ménages a fortement augmenté en valeur entre fin 2009 et fin 2021, de 23% en euros constants (corrigé de la variation des prix sur la période, NDLR). Il atteignait 14.041 milliards d'euros au deuxième trimestre 2023, selon la Banque de France


  • 27 avril 2024 15:12

    Mais c'est concentré sur 5% de la population 


  • 27 avril 2024 15:22

    Le " 5% " de la population, c'est un chiffre certifié par l'insee... ? Non, parce que 9 Français sur 10 héritent de leurs parents un patrimoine de moins de 101.000 euros... donc on est " riches " à partir de quelle somme... ?


  • 27 avril 2024 18:41

    Conclusion intéressante en tous cas! Commençons peut-être par permettre une épargne correctement rémunérée :
    - sans risque : inflation + 2%
    - immo : sans risque + 2%
    - actions : immo + 2%

    ... et sur la durée, qu'on puisse se dire qu'on peut compter dessus ... je pense qu'il y en a beaucoup qui épargnent mais ont largement l'impression de se faire avoir et compensent en épargnant encore plus ...

    prendre les gens pour des 🐑, c'est pas super pour la confiance en l'avenir.


  • 28 avril 2024 09:43

    Je savais que le montant total des AV de la france couvrait notre dette
    mais j'ai l'impression que le bas de laine des français est bien rempli.


  • 28 avril 2024 09:44

    L'assurance-vie est le premier moyen d'épargne en France : selon France Assureurs, fédération réunissant des entreprises d'assurance, la collecte nette en assurance vie s'établit sur l'année 2023 à +2,4 milliards d'euros et l'encours atteint un niveau record à 1 923 milliards d'euros.


  • 28 avril 2024 09:46

    Une très belle cagnotte 
    De son côté, l'Agirc-Arrco peut se targuer de bien tenir les cordons de sa bourse puisque le régime a enregistré, en 2023, un résultat positif de plus de 4 milliards d'euros et accumulé plus de 78 milliards d'euros de réserves.


  • 28 avril 2024 11:16

       Facile de cagnotter... mon frère a pris sa retraite début janvier : dossier non encore clôturé (délai prévu 10 mois) et à ce jour, aucun versement effectué... si tu n'as pas prévu une épargne de précaution pour payer tes factures et pour vivre, si t'as pas de famille pour t'aider, tu fais quoi... ? Je ferais pareil avec les chargés de dossier en ce qui concerne leurs salaires et peut-être là accélèreraient-ils la cadence...


  • 28 avril 2024 12:04

    Tu calcules ta pension de retraite sur les bases actuelles. moins :
    - 10% de décote du fait du décrochage pensions vs. salaires à venir...
    - 10% d'inflation sur les 10 prochaines années...

    et avec le prix du logement, tu te rends vite compte que si tu n'épargnes pas au moins 5 à 10% de tes salaires, ben tu ne pourra pas vivre décemment lors de ton départ en retraite.


  • 28 avril 2024 12:16

    Alors que les retraites sont financées par des cotisations sur les salaires, les pensions (de base) ont progressé de +4,8 % entre janvier 2022 et janvier 2023 (contre +3,8 % pour les salaires sur la même période) et elles augmenteront de +5,2 % au 1er janvier 2024 (pour une hausse de salaires prévisionnelle de +4,5 %


  • 28 avril 2024 12:17

    Pourquoi les retraites augmentent plus que les salaires ?
    En France, chaque année, à de rares exceptions près, les retraites sont en effet revalorisées par rapport à l'inflation. Sur le long terme, ce mode de calcul pénalise les retraités car, en général, la productivité (et donc le niveau des salaires) augmente plus vite que les prix.


  • 28 avril 2024 12:26

    Faut pas oublier que Monsieur Hollande durant 2 ans puis ce PR ont bloqué la revalorisation 
    des retraites. 10 ans sans augmentation et l'on a subit la CSG de ce PR. 

    Les retraites ont augmenté plus que les salaires en 2023. c'est OK. 

    Les retraites sont mal traités.. 


  • 28 avril 2024 12:29

    Selon le COR les pensions augmenterons nettement moins vite que les salaires à l'avenir... voir lien
    :

    https://www.la-retraite-en-clair.fr/organiser-depart-retraite/comprendre-pe nsion-retraite/retraite-degradation-niveau-vie-retraites


  • 28 avril 2024 14:50

    Il faut savoir que certains retraités peuvent être exonérés en totalité ou partiellement des Cotisations Sociales (CSG,RDS etc...).

    Cordialement 


  • 28 avril 2024 15:37

    L'arme létale du retraité est de quitter la France. Plus de recettes fiscales, plus de voix aux élections. Si ne serait-ce que 10% des retraités faisaient cela, le gouvernement serait à genoux.


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