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Prêts à taux zéro : la chute vertigineuse du nombre de PTZ accordés
information fournie par Moneyvox 02/02/2023 à 09:45

(Crédits photo!   ©  Jérôme Rommé - stock.adobe.com)

(Crédits photo! © Jérôme Rommé - stock.adobe.com)

Avec la hausse des taux immobiliers, l'année 2022 a changé la donne pour les ménages qui veulent devenir propriétaires. Et les chiffres, très en recul, liés au Prêt à taux zéro confirment cette tendance.

Chaque trimestre, la Société de gestion des financements et de la garantie de l'accession sociale à la propriété (SGFGAS) répertorie le nombre de Prêts à taux zéro (PTZ) octroyés par les différents établissements bancaires. Dans un contexte où l'accès au crédit immobilier s'est durci, ces données arrivent à point nommé pour faire le point sur un dispositif particulier, dédié aux ménages modestes. L'analyse des derniers chiffres publiés pour le 3e trimestre de 2022.

3 000 Prêts à taux zéro en moins en comparaison avec 2021

Le Prêt à taux zéro est un type de financement qui, comme son nom l'indique, permet d'obtenir un crédit moyennant un taux d'intérêt de 0 %. Son objectif ? Aider les ménages à devenir propriétaires de leur logement, maison ou appartement, neuf ou ancien avec des travaux. Il doit impérativement être adossé à un autre financement, tel qu'un crédit immobilier classique, et peut représenter jusqu'à 40 % du prix d'achat total. En revanche, il est accordé uniquement aux ménages les plus modestes, et des conditions de revenus maximums s'appliquent.

Néanmoins, l'année 2022 a été difficile pour le PTZ. Par rapport au troisième trimestre de 2021, la période allant de juillet à septembre 2022 a vu le nombre de Prêts à taux zéro accordés chuter drastiquement. Ce sont ainsi 3 177 dossiers de financement en moins qui ont été octroyés par les banques, passant de 19 429 PTZ au 3e trimestre 2021 à 16 252 sur le même trimestre 2022. Au total, la baisse constatée par la SGFGAS est de 16 %.

A lire aussi : Crédit immobilier : vers un déblocage de la situation pour les emprunteurs début 2023 ?

Le profil type des emprunteurs ayant réussi à obtenir un PTZ

La baisse du nombre de PTZ a concerné la quasi-totalité du territoire français. En fonction des régions, l'évolution a été comprise entre -8 % et -27 %. Seule la Corse a tiré son épingle du jeu avec une progression de +12 %, toujours entre le 3e trimestre 2021 et le 3e trimestre 2022. La Normandie (-27 %) a été la région de France la plus touchée, suivie par le Centre-Val de Loire (-26 %) et l'Île-de-France (-21 %).

En moyenne, les emprunteurs qui sont parvenus à obtenir un Prêt à taux zéro ont emprunté 51 232 euros. Pour moitié (49 %), ces heureux ménages avaient entre 26 et 35 ans, un chiffre en lien logique avec l'une des conditions d'octroi du PTZ : être primo-accédant, c'est-à-dire ne pas être déjà propriétaire de sa résidence principale. Pour les trois-quarts, ces achats se sont dirigés vers des biens immobiliers neufs.

Un contexte défavorable au crédit immobilier

Si le nombre de PTZ est en net recul, ce n'est pas un hasard. L'année 2022 a été marquée par la hausse des taux d'intérêt, après plusieurs années de taux particulièrement bas. En parallèle, les prix de l'immobilier n'ont pas baissé, au contraire. Avec des taux et des prix élevés, rien d'étonnant à ce que l'accès au crédit immobilier soit devenu plus difficile pour les ménages qui désirent devenir propriétaires de leur logement, d'une résidence secondaire ou qui envisagent d'investir dans de l'immobilier locatif.

Un autre problème, lié, s'est greffé : le taux d'usure, c'est-à-dire le taux maximum auquel une banque peut prêter, a évolué de façon décalée par rapport au marché du financement bancaire. Résultat : certains ménages dont le dossier aurait pu passer, se sont vu refusé un financement en raison d'un taux d'intérêt supérieur au taux d'usure. Ce problème est toutefois en passe d'être résolu, la Banque de France ayant annoncé que le taux d'usure serait désormais recalculé chaque mois, afin d'éviter cette situation.

1 commentaire

  • 02 février 16:24

    La BCE affronte une envolée massive des prix déclenchée par la guerre russe en Ukraine,Non, c'est faux : déclenchée par nos dirigeants politiques et leur embargo !


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