16% de dons alimentaires jetés, cela représente 38.000 tonnes de produits, pour une valeur de 185 millions d'euros, et "11 millions d'heure de bénévolat inutiles pour collecter, trier et jeter ces produits", déplore l'Ademe.

( AFP / DENIS CHARLET )
La qualité moindre des dons alimentaires venant des supermarchés pèse sur les associations, a dénoncé lundi 16 octobre l'Ademe. "Face au changement de gestion des surstocks et au déploiement des rayons anti-gaspi dans les magasins pour optimiser les ventes", les quantités de denrées orientées vers le circuit de don "se sont sensiblement réduites" , indique dans un communiqué l'agence de la transition écologique, qui s'appuie sur une étude sur le sujet menée de février 2022 à juin 2023 auprès de 21 associations.
Une partie des produits donnés est jetée en raison d'un "problème de qualité" , ajoute l'Ademe. Certains produits donnés sont déjà abîmés, tandis que d'autres présentent une date limite de consommation (DLC) trop courte pour organiser leur redistribution.
Au total, 16% en moyenne des denrées données par les magasins sont finalement jetées par les associations , ce qui représente 38.000 tonnes de produits, pour une valeur de 185 millions d'euros, déplore l'agence. Cela représente également "11 millions d'heure de bénévolat inutiles pour collecter, trier et jeter ces produits". La gestion de ces biodéchets devient ainsi "une charge supplémentaire pour les associations", alors qu'il s'agit normalement d'une responsabilité des grandes et moyenne surfaces, qui doivent s'en occuper à leur frais.
L'étude publiée par l'Ademe "permet d'identifier des lacunes, dont certaines n'avaient pas été anticipées", a commenté Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, cité dans le communiqué.
Le ministre souhaite réunir "dans les prochaines semaines (...) les parties prenantes engagées dans la lutte contre le gaspillage alimentaire" afin "d'évaluer la mise en œuvre des mesures et de trouver des moyens d'améliorer nos politiques publiques".
L'Ademe recommande, elle, de renforcer les contrôles sur la qualité des dons et d'améliorer la "coopération à l'échelle locale". Elle préconise de "travailler de manière concertée" à "l'échelle d'un territoire" pour que les associations puissent partager les moyens logistiques et se répartir les jours de ramassage des produits.
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