Laurent de Gourcuff le 22 novembre 2018 à Paris. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
Laurent de Gourcuff, patron du poids lourd de l'événementiel Paris Society, a été condamné jeudi à 24 mois de prison avec sursis et une amende de 150.000 euros pour corruption active.
Le patron de plusieurs dizaines de restaurants et boîtes de nuit en France comme Maxim's, Castel ou encore le cabaret Raspoutine, a en outre été condamné à une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans et à une peine d'inéligibilité d'un an.
Ses avocats ont aussitôt annoncé qu'ils feraient appel du jugement du tribunal correctionnel de Paris.
Lors du procès, en novembre dernier, le parquet avait requis 12 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende contre Laurent de Gourcuff, 47 ans, parfois surnommé "le roi des nuits parisiennes".
L'homme d'affaires était soupçonné de trafic d'influence ainsi que de recel de favoritisme en vue de remporter un contrat de concession pour 12 ans de l'hippodrome de Longchamp en 2018, qui comprenait notamment un restaurant.
Il lui est reproché d'avoir reçu des informations privilégiées lors de plusieurs repas avec le directeur marketing et commercial de l'époque de la société gérante de l'hippodrome, France Galop.
Laurent de Gourcuff lui aurait également offert un dîner d'anniversaire dans un de ses restaurants parisiens, ainsi qu'une perspective de poste de directeur des opérations de l'ensemble de ses établissements au sein de Paris Society.
L'ancien cadre de France Galop Fabrice F. a écopé pour sa part d'une peine de 24 mois de prison avec sursis et d'une amende de 30.000 euros.
L'affaire a commencé à la suite d'une plainte de Moma Group, entreprise concurrente de Paris Society. Celle-ci avait également formulé une offre pour l'hippodrome de Longchamp qui n'avait pas été retenue.
Estimant l'offre de l'entreprise de Laurent de Gourcuff favorisée, Benjamin Patou, PDG de Moma Group (Lapérouse, le Boeuf sur le toit, Hôtel de la Marine...) avait alors déposé une plainte avant de la retirer.
Malgré ce retrait de plainte, la justice avait décidé de maintenir les poursuites.
Lors du procès, le ministère public avait estimé que Laurent de Gourcuff et le directeur marketing de France Galop étaient "volontairement passés outre les obligations" concernant ce marché public, interdisant des contacts informels entre les différentes parties.
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