La N.1 de la CFDT s'est félicité de l'ambition de François Bayrou de retravailler la réforme des retraites de 2023, y compris le passage à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite.
Marylise Léon à Paris, le 24 septembre 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )
"Nous avons toujours dit que nous saisirions toutes les occasions de rouvrir le dossier." La secrétaire générale de la CFDT s'est dite prête, lundi 23 décembre, à entamer des discussions avec le futur gouvernement de François Bayrou et les partenaires sociaux sur la question de la réforme contestée des retraites de 2023.
"On ne va certainement pas se priver d'aller à la table des discussions pour poser le problème de l'injustice du décalage de l'âge légal et porter tous les autres sujets, notamment la question de la pénibilité, des polypensionnés, des inégalités femmes-hommes", a expliqué la syndicaliste dans un entretien accordé aux Échos .
"Et je note que François Bayrou a bien précisé que tous les sujets étaient sur la table , y compris les 64 ans", a-t-elle souligné.
Jeudi dernier, le Premier ministre évoquait une "porte ouverte de bonne foi" en proposant sur France 2 de réfléchir à "une organisation différente" du régime des retraites d'ici au mois de septembre. Il avait dit "croire" qu'existe une alternative à l'âge légal à 64 ans, irritant majeur de la dernière réforme adoptée en 2023, tout en écartant une abrogation pure et simple. François Bayrou avait assuré "que le chemin existe". "Si on ne réussit pas dans cet essai, alors c'est la dernière station avant la falaise", avait-il prévenu.
Une retraite par points
Interrogée sur la retraite par points, dont le Premier ministre est partisan, tout comme la CFDT, Marylise Léon a confirmé que " faire converger les différents régimes de retraite existants pour aller vers un régime universel de retraite par points est effectivement toujours l'objectif de la CFDT".
Mais, il faut prendre en compte le besoin de tout un chacun de pouvoir avoir une visibilité sur les conséquences concrètes pour soi que peut engendrer un tel bouleversement du système, a-t-elle expliqué. Cela doit donc se préparer très en amont."
Alors que la France se trouve dans une situation budgétaire particulièrement tendue, rouvrir les négociations sur une réforme qui doit permettre à la France d'engranger 17 milliards d'euros d'ici à 2027, ne représente-t-il pas un risque ? "Nous avons toujours assumé de traiter la question financière mais n'avons jamais obtenu d'avoir une discussion sérieuse sur le sujet", a assuré Marylise Léon.
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