Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

"65 milliards d'euros par an versés à des puissances étrangères" : le secteur français de l'énergie appelle à sortir de la dépendance aux énergies fossiles
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/04/2025 à 11:02

Les signataires d'une lettre ouverte soulignent "l'urgence" d'accélérer "les transferts d'usage vers l'électricité", dans les transports, l'industrie et les bâtiments.

( AFP / ALEX MARTIN )

( AFP / ALEX MARTIN )

Alors que le Parlement s'apprête à débattre de la souveraineté énergétique de la France, une vingtaine de fédérations et organisations professionnelles de l'énergie appellent députés et sénateurs à réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles -importées et coûteuses- et à engager une "véritable rupture dans l'électrification des usages" pour réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles importées et coûteuses.

" Chaque jour, ce sont 180 millions d'euros qui s ' envolent pour couvrir notre consommation d'énergies fossiles –soit plus de 65 milliards d'euros par an versés à des puissances étrangères, parfois hostiles à nos intérêts", selon cette lettre ouverte aux députés et aux sénateurs.

Parmi les signataires figurent l'Union française de l'électricité, des acteurs des renouvelables (Enerplan, France Hydro Électricité, France Renouvelables, SER) et du nucléaire (Gifen, SFEN).

Ils soulignent "l'urgence" d'accélérer "les transferts d'usage vers l'électricité" , dans les transports, l'industrie et les bâtiments encore très dépendants des énergies fossiles.

Neutralité carbone en 2050 ?

Sur proposition du Premier ministre François Bayrou, l'Assemblée nationale le 28 avril, puis le Sénat le 6 mai accueilleront un débat sur la souveraineté énergétique après 4 ans d'une large concertation pour bâtir la nouvelle feuille énergétique de la France pour la période 2025-2035. Cette programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) doit mettre la France sur la voie de la neutralité carbone en 2050 en réduisant la part des énergies fossiles dans la consommation d'environ 60% en 2023 à 30% en 2035.

Ce projet a été approuvé le 27 mars dernier par le conseil de supérieur de l'énergie, et restait à publier le décret. Or l'adoption de cette PPE a été fortement critiquée par des partis allant du centre à l'extrême droite au Parlement , ainsi que par les défenseurs de l'énergie nucléaire, dénonçant un soutien trop important aux énergies renouvelables au détriment de l'atome selon eux. De nombreux acteurs de l'énergie pressent pour que le décret soit publié au plus vite et appellent à cesser les tergiversations politiques, craignant l'absence de visibilité pour investir et recruter.

"La question n'est pas tant de savoir si l'électricité doit sortir d'un (réacteur) EPR, d'un SMR (mini réacteur), d'un barrage (...) d'une éolienne ou d'un panneau solaire, mais surtout de savoir comment cette électricité, produite intégralement en France et décarbonée, peut se substituer aux énergies fossiles importées ", soulignent les signataires.

Le décret sera publié "d'ici à l'été", à l'issue du débat sans vote au Parlement, indiquait début avril le cabinet de la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Le décret pourra faire l'objet "d'éventuelles modifications en fonction des débats parlementaires qui auront lieu lors de la discussion" d'une proposition de loi du sénateur LR Daniel Gremillet. Celle-ci déjà adoptée en première lecture par le Sénat sera discutée à l'Assemblée nationale "la deuxième quinzaine de juin", selon Sophie Primas.

14 commentaires

  • 24 avril 13:18

    Parler d'intermittence est ne pas connaître le sujet. Outre le stockage (plus de 300 technos répertoriées) la géothermie entre autres répond très bien à l'intermittence. Dans le biogaz on sait traiter les 40% de CO2 perdus (électrométhanogénèse) et on sait faire la gazéification hydrothermale des eaux usées (50 à 140 TWh selon le parc). L'énergie osmotique vise à alimenter Marseille. Passer les camions à l'électrique c'est 70 TWh d'économie (18 milliards)


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi