Marine Le Pen, chef de file de l'extrême droite française et députée, assiste à une séance à l'Assemblée nationale à Paris
La cheffe de file du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a entamé dimanche à Mayotte une visite de deux jours visant à soutenir les habitants affectés par le passage très destructeur d'un cyclone le mois dernier.
La visite de la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale survient une semaine après celle du Premier ministre François Bayrou, qui avait lui-même succédé au président Emmanuel Macron, venu sur place avant Noël.
Le camp de la double finaliste de la course à l'Elysée a obtenu de bons scores aux dernières élections présidentielles et législatives à Mayotte, département le plus pauvre de France en proie à une forte pression migratoire notamment liée à la proximité de l'archipel des Comores.
Marine Le Pen, qui était venue à Mayotte en avril dernier, a l'intention de discuter avec des secouristes et des Mahorais, y compris dans des zones reculées, a fait savoir son entourage.
"Les promesses qui ont été faites aux Mahorais, qui sont dans une souffrance folle, ne doivent pas être oubliées", a déclaré Marine Le Pen devant la presse à son arrivée.
Pour la députée, "le gouvernement ne va pas assez loin, il manque un volet diplomatique sans lequel beaucoup des choses qui ont été promises ne seront pas tenues".
Dans une tribune publiée ce dimanche par Le Figaro, trois ministres du gouvernement Bayrou, Bruno Retailleau (Intérieur), Manuel Valls (Outre-mer) et Sébastien Lecornu (Armées) affirment que "sans fermeté migratoire, nous reconstruirons Mayotte sur du sable".
"Pour reconstruire durablement le territoire français meurtri par le cyclone Chido, il est nécessaire de joindre à la mobilisation des pouvoirs publics une lutte efficace contre l'immigration clandestine et une augmentation significative des moyens d'action", écrivent-ils.
"Cela fait des années et des années que nous disons ça", a répliqué Marine Le Pen à Mayotte.
Une "loi spéciale" visant à accélérer la reconstruction de Mayotte doit être examinée en conseil des ministres la semaine prochaine.
(Reportage Elizabeth Pineau)
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer