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Accord historique à l'OMS sur la préparation et la lutte contre les futures pandémies
information fournie par AFP 16/04/2025 à 20:07

Un patient présentant les symptomes du Covid-19 subit un test PCR à Maiduguri, au Nigeria, le 10 mai 2020 ( AFP / Audu MARTE )

Un patient présentant les symptomes du Covid-19 subit un test PCR à Maiduguri, au Nigeria, le 10 mai 2020 ( AFP / Audu MARTE )

Après plus de trois ans de négociations, les pays membres de l'Organisation mondiale de la santé ont approuvé mercredi par consensus un texte historique visant à mieux se préparer et lutter contre les futures pandémies.

"Vous avez écrit l'histoire", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, aux délégués vers 04H00 (02H00GMT).

Pour l'OMS, ses Etats membres "ont fait un grand pas en avant dans les efforts visant à rendre le monde plus sûr face aux pandémies". Le projet d'accord" doit encore être formellement approuvé lors de la prochaine Assemblée mondiale de la Santé en mai.

Le texte a a été validé vers 02h00 (00H00GMT) après une ultime négociation marathon de plus de 15 heures.

Les pays ont "démontré que le multilatéralisme est bien vivant", a relevé M. Tedros, alors que les négociations se sont déroulées dans un contexte de crise du système de santé mondial, provoquée par les coupes drastiques dans l'aide internationale américaine décidées par le président Donald Trump, et de menaces de droits de douane américains sur la pharmacie.

"Cet accord peut être qualifié d'historique, sans exagération", a affirmé le ministre allemand de la Santé Karl Lauterbach, assurant toutefois que "tout cela a été considérablement affaibli par le retrait prévu des États-Unis de (...) l'OMS dans son ensemble".

- "Leçons du Covid" -

Des travailleurs se désinfectent entre eux dans un quartier résidentiel sous confinement pour cause de Covid-19 à Shanghai, en Chine, le 4 juin 2022 ( AFP / HECTOR RETAMAL )

Des travailleurs se désinfectent entre eux dans un quartier résidentiel sous confinement pour cause de Covid-19 à Shanghai, en Chine, le 4 juin 2022 ( AFP / HECTOR RETAMAL )

Cinq ans après l'arrivée du Covid-19, ses millions de morts et une économie mondiale dévastée, l'accord doit permettre de mieux préparer le monde, loin d'être équipé pour affronter une autre pandémie, selon l'OMS et les experts.

"La conclusion des négociations (...) représente une étape importante dans notre engagement collectif à renforcer la sécurité sanitaire mondiale (...) bien que le processus n'ait peut-être pas donné tous les résultats escomptés", a déclaré le représentant tanzanien, au nom de dizaines de pays africains, devant les délégués.

Sur X, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a également salué le consensus : "Nous avons tiré les leçons du Covid. Pour vaincre une pandémie, il faut des tests, des traitements et des vaccins. Mais il faut aussi de la solidarité et de la coopération mondiale".

Cet accord propose "des avancées majeures pour le secteur de l'industrie en santé, s'agissant notamment du développement de la R&D, le renforcement de la coopération scientifique sur les pathogènes émergents et le soutien à la production locale de contremesures médicales", a observé Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

- "Accord historique" -

Les négociations avaient avancé plus lentement que prévu mardi, après trois jours de pause, butant essentiellement jusqu'au bout sur le transfert de technologies pour la production de produits de santé liés aux pandémies, en particulier au profit des pays en développement.

Le sujet avait été au cœur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches s'accaparer les doses de vaccin et autres tests.

Vaccination contre le Covid-19 dans une pharmacie d'Ajaccio, en Corse (France), le 5 octobre 2023 ( AFP / Pascal POCHARD-CASABIANCA )

Vaccination contre le Covid-19 dans une pharmacie d'Ajaccio, en Corse (France), le 5 octobre 2023 ( AFP / Pascal POCHARD-CASABIANCA )

Plusieurs pays, où l'industrie pharmaceutique pèse lourd dans l'économie, sont opposés à l'idée d'obligation de transfert et insistent sur son caractère volontaire. Un consensus a finalement émergé autour du principe de transfert de technologies "convenu d'un commun accord".

Le prévoit par ailleurs la création d'un "Système d'accès aux agents pathogènes et de partage des avantages" (PABS en anglais), à savoir les produits de santé découlant de leur utilisation, comme des vaccins ou des tests par exemple. Il vise aussi à élargir l'accès à ces produits en établissant un réseau mondial de chaîne d'approvisionnement et de logistique.

- "Le travail commence maintenant" -

Dans un laboratoire de recherche sur le Covid-19 de l'entreprise Yisheng Biopharma à Shenyang, en Chine, le 10 juin 2020 ( AFP / NOEL CELIS )

Dans un laboratoire de recherche sur le Covid-19 de l'entreprise Yisheng Biopharma à Shenyang, en Chine, le 10 juin 2020 ( AFP / NOEL CELIS )

"Le vrai travail commence maintenant", a averti le représentant de l'Eswatini.

Un avis que partagent des ONG. Pour Michelle Childs, directrice à l'Initiative Médicaments contre les maladies négligées (DNDi), qui a suivi de près les négociations, "les pays ne doivent pas attendre l'adoption formelle de l'accord en mai pour agir".

En ce qui concerne la mise en œuvre de l'accord, la principale organisation du secteur pharmaceutique a mis l'accent sur la propriété intellectuelle et la sécurité juridique, les jugeant "essentielles" pour que l'industrie investisse dans une recherche très risquée financièrement lors de la prochaine crise.

11 commentaires

  • 16 avril 20:58

    J’ai déjà aidé une personne à faire une transition de genre et je suis contre le méchant capitalisme.


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