Dans l'éventualité d'une signature, le texte doit ensuite être soumis à la ratification du Parlement ukrainien. Ses conditions, et l'ampleur des concessions accordées à Washington, restent encore floues.

Ioulia Svyrydenko, à Kiev, le 12 décembre 2024 ( AFP / ANATOLII STEPANOV )
La ministre ukrainienne de l'Economie Ioulia Svyrydenko s'est félicitée mercredi 16 avril de "progrès significatifs" dans les négociations avec les États-Unis en vue d'un accord sur l'exploitation des ressources du pays en minerais stratégiques. "Nos équipes techniques ont travaillé ensemble de façon très substantielle sur l'accord", a déclaré Mme Svyrydenko sur les réseaux sociaux. "Il y a des progrès significatifs", a-t-elle ajouté. Le président américain Donald Trump réclame cet accord en tant que compensation pour l'aide octroyée à l'Ukraine par son prédécesseur Joe Biden depuis le début, il y a trois ans, de l'invasion russe de l'Ukraine.
Kiev a reçu en mars de la part des États-Unis une nouvelle version d'un document, qui a été décrite par plusieurs médias et des députés ukrainiens comme particulièrement désavantageuse pour l'Ukraine. Les deux pays ont depuis tenu plusieurs rounds de négociations, notamment la semaine passée à Washington. La signature de l'accord sera précédée par celle d'un mémorandum d'intention qui doit être paraphé "prochainement" , a ajouté Mme Svyrydenko. Elle semblait nuancer les propos du secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, qui avait pour sa part déclaré lundi que Washington et Kiev étaient "très, très proches d'un accord" sur les minerais et que ce document "pourrait même être signé dès cette semaine".
Une fois signé, l'accord sur les minerais sera soumis à la ratification du Parlement ukrainien, a précisé Mme Svyrydenko. Ce document "offrira des opportunités d'investissement et de développement en Ukraine et créera les conditions d'une croissance économique tangible tant pour l'Ukraine que pour les États-Unis", a-t-elle encore assuré.
Quel compromis après la joute verbale de la Maison blanche?
Plus tôt dans la journée, un haut responsable au fait des discussions a indiqué que les pourparlers avançaient "assez vite". Il s'était toutefois refusé à toute spéculation sur une éventuelle date de signature mais a assuré que le document en cours d'élaboration ne reconnait pas l'aide américaine fournie jusqu'à présent comme dette vis-à-vis des États-Unis. Une précédente monture de l'accord aurait dû être signée le jour de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, mais son altercation avec Donald Trump dans le Bureau ovale avait précipité son départ et l'annulation de la signature du document.
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