L'équipementier aéronautique français Latécoère, fournisseur d'Airbus et Boeing, a réalisé en 2024 un bénéfice d'exploitation (EBITDA courant) pour la première fois depuis plusieurs années, tout en passant dans le rouge avec une perte nette de 61,9 millions d'euros.

( AFP / LIONEL BONAVENTURE )
"L'année 2024 a été une année de reprise. On a continué de remonter la pente en termes de livraisons" grâce au carnet de commandes "bien rempli des grands clients", a déclaré à l'AFP André-Hubert Roussel, directeur général de Latécoère qui fournit notamment des fuselages et des portes d’avion.
"La très bonne nouvelle, c'est qu'on repasse dans le positif" en termes de résultat d'exploitation (EBITDA courant) avec un bénéfice de 25,7 millions d'euros en 2024, contre une perte de 18,5 millions d'euros en 2023.
Si le chiffre d'affaires annuel a progressé de 13% à 705,8 millions d'euros, soutenu par des cadences de production plus élevées chez les avionneurs et des initiatives commerciales pour compenser l'inflation, l'entreprise a en revanche enregistré une perte nette de 61,9 millions d'euros, contre un bénéfice de 6,2 millions d'euros en 2023.
La dette s'est creusée à 171 millions d'euros contre 125 millions en 2023.
"On a fait de très très grands pas, mais la crise du Covid n'est pas totalement derrière nous", a estimé André-Hubert Roussel.
D'autres facteurs qui ont perturbé l'activité sont "l'hyperinflation liée à la guerre en Ukraine" et les problèmes persistants de la chaîne d'approvisionnement.
"Le redressement doit se poursuivre sur l'année 2025, on va continuer à capitaliser sur la montée en cadence de la part de nos clients", a souligné le directeur général.
En 2025, Latécoère s'attend à des améliorations de la rentabilité et du flux de trésorerie, dans un contexte de demande continue du marché sur les produits "civils, militaires et spatiaux".
"On va continuer à accompagner la montée en cadence de Boeing - après un violent ralentissement en fin d'année dernière -, comme celle d'Airbus. On est confiants quant au fait d'être capables de les accompagner. C'est vrai aussi pour Embraer. C'est vrai aussi pour notre client Dassault, avec lequel nous avons un certain nombre d'opérations aussi du côté de la défense", souligne André-Hubert Roussel.
Et comme les avionneurs "ne livrent pas autant d'avions que prévu", Latécoère voit un gros axe de développement sur "l'aspect service, les pièces détachées, les réparations, qui font partie aussi des choses qui vont améliorer la performance de l'année 2025", conclut-il.
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