( AFP / JOHN MACDOUGALL )
Le moral des investisseurs allemands est reparti à la hausse en octobre après trois mois de baisse, sur fond de faible inflation et d'attente d'une nouvelle baisse des taux d'intérêts de la BCE.
Cet indicateur du climat des affaires a gagné 9,5 points sur un mois pour s'établir à 13,1 points, d'après un communiqué publié mardi par l'institut de recherche économique ZEW.
Cela dépasse les attentes des experts interrogés par Factset qui tablaient, plus prudemment, sur un indice à 10,0 points.
"L'attente d'un taux d'inflation stable et la perspective de nouvelles baisses des taux d'intérêt par la BCE ont contribué à cette évolution", a commenté Achim Wambach, président de l'institut.
A 1,6% sur un an, l'inflation dans le pays a atteint son plus bas niveau depuis février 2021.
Ce ralentissement de la hausse des prix, constaté dans les grandes économies de la zone euro, devrait pousser la BCE à abaisser jeudi son taux de dépôt de 3,5 à 3,25%.
Achim Wambach voit aussi des "signaux positifs" émis par les pays exportateurs allemands - États-Unis, Chine et membres de la zone euro.
Mais le moral des investisseurs est encore loin de son niveau de juillet, à 47 points, et les prévisions sur la première économie allemande demeurent maussades.
En parallèle, l'indice de confiance dans la conjoncture actuelle a perdu 2,4 points et chute à -86,9 points, son niveau le plus bas depuis mai 2020, a indiqué le ZEW.
Parmi les 161 investisseurs interrogés, près de neuf sur dix estiment que la conjoncture économique est mauvaise, alors que le PIB allemand s'apprête à reculer de nouveau au troisième trimestre.
Selon le ministère des finances, le pays devrait entrer une nouvelle fois en "récession technique", avec deux trimestres d'affilée de baisse du PIB.
Si bien que le gouvernement allemand anticipe la baisse de sa production à 0,2% sur 2024, ce qui signifierait une deuxième année de récession pour le pays.
"Le climat devra encore s'améliorer nettement avant que les investissements, notamment des entreprises, ne reprennent", a réagi de son côté Robin Winkler, économiste à la Deutsche Bank.
La baisse de la production manufacturière et le recul des commandes industrielles cet été ne présagent pas d'un rebond à venir.
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