Le premier gestionnaire d'actifs en Europe, Amundi, gérait à la fin du premier trimestre 2025 près de 2.247 milliards d'euros, un nouveau record, grâce notamment à la croissance des fonds indiciels cotés (ETF) et à un nouveau contrat au Royaume-Uni.

Valérie Baudson, directrice générale d'Amundi, en 2023 ( AFP / FABRICE COFFRINI )
Les encours ont progressé de "6% sur un an", grâce à une collecte nette de "31 milliards d'euros", a indiqué mardi le groupe français, filiale du Crédit Agricole, dans un communiqué de presse.
Ce montant est au "plus haut depuis 2021", a commenté la directrice générale du groupe, Valérie Baudson, dans une conférence de presse.
Principal vivier de croissance: les ETF, des fonds cotés en Bourse permettant aux investisseurs de profiter de l'évolution d'un actif ou d'un panier d'actifs, sans avoir à y placer directement son argent. Ils répliquent la plupart du temps l'évolution d'un indice boursier.
Ces produits de gestion dite "passive", de plus en plus populaires chez les épargnants, ont représenté à eux seuls près d'un tiers de la collecte, avec 10 milliards d'euros. Les encours gérés via des produits ETF d'Amundi ont grimpé de 19,8% sur un an, à 272 milliards d'euros.
Côté gestion active, le total des encours en obligations a augmenté de 7,3%.
Les actions ont elles connu un recul (-2,1%), tout comme les produits diversifiés (-3,6%). Cela s'explique notamment par le net repli des marchés d'actions américains depuis le début de l'année, en raison de la politique douanière erratique du président des Etats-Unis Donald Trump.
Ces développements ont aussi provoqué un recul du dollar, ayant contribué à un "effet change négatif de 26 milliards d'euros".
Un contrat signé avec le fonds de pension britannique "The People's Pension" permet toutefois de compenser, en grande partie, avec l'obtention de 21 milliards d'euros de nouveaux encours.
Autre vivier de croissance: l'Asie, où Amundi a connu une hausse de 9% de ses encours et une collecte nette de 8 milliards d'euros.
Le bénéfice net part du groupe a en revanche reculé, à 283 millions d'euros, contre 303 millions d'euros l'an dernier à la même période.
Cela s'explique notamment par la contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises imposée par le gouvernement français dans le budget 2025 pour réduire le déficit, et qui pèse ce trimestre 46 millions d'euros.
Le groupe a indiqué que "pour financer les investissements futurs et accélérer le redéploiement" de ses ressources vers ses "piliers de croissance", il compte réaliser "30 à 40 millions d'euros" d'économies, "à partir de 2026".
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