Les deux constructeurs automobiles, unis dans une "alliance" depuis 1999, négocient actuellement une remise à plat de leurs accords de participations croisées.
( AFP / MARTIN BUREAU )
Les constructeurs automobiles Renault et Nissan sont engagés dans des discussions "complexes" et affichent tous les deux une volonté de "continuer ensemble", a assuré le directeur général du constructeur français dans un entretien diffusé mercredi 9 novembre.
"Le calendrier est dicté par le fait qu'on arrive à avoir un accord sur des centaines de thèmes . Ces discussions-là sont assez complexes par définition", a développé Luca de Meo sur l'antenne de BFM Business .
Les deux constructeurs automobiles, unis dans une "alliance" depuis 1999, négocient actuellement une remise à plat de leurs accords de participations croisées , selon plusieurs médias. Ces derniers ont rapporté que Renault, qui cherche à dégager des liquidités afin de davantage investir dans les technologies de la voiture du futur, pourrait réduire sa part au capital de Nissan à 15% contre 43% actuellement.
"Une relation plus égale"
En contrepartie, le constructeur japonais, qui détient lui-même 15% de Renault, investirait dans Ampere, l'entité qui réunira en France les activités électriques de Renault et a été officialisée mardi par Luca de Meo.
"Ça fait quelques mois qu'on discute" notamment avec le directeur général de Nissan Makoto Uchida, sur (la façon) de "faire évoluer l'alliance", et "l'important c'est qu'on s'est accordé sur le fait qu'il faut continuer ensemble" , a assuré Luca de Meo, qui a récemment évoqué la nécessité d'une relation "plus égale" entre les partenaires.
"Certainement il y a de la méfiance" entre les deux groupes, dont le partenariat a vacillé dans la foulée de l'arrestation en 2018 au Japon de l'ancien dirigeant Carlos Ghosn pour malversations financières présumées, a reconnu le directeur général de Renault. Mais, a-t-il plaidé, "je suis convaincu que la longue relation qu'on a avec Nissan et Mitsubishi c'est un atout pour Renault et pour Nissan , sauf qu'il faut la moderniser, il faut la préparer aux défis" auxquels va devoir faire face l'industrie automobile.
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