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Bayrou face à une première motion de censure, le PS divisé sur la marche à suivre
information fournie par Reuters 16/01/2025 à 15:03

Le Premier ministre français, François Bayrou

Le Premier ministre français, François Bayrou

Le Premier ministre français, François Bayrou, affronte ce jeudi une première motion de censure à l'Assemblée nationale dont les chances de succès sont nulles en l'absence de soutien du Rassemblement national (RN) mais sur laquelle le Parti socialiste (PS) doit encore clarifier sa position.

Communistes et écologistes se sont joints à la motion préparée par La France insoumise (LFI) qui qualifie notamment de "déni de démocratie" la nomination de François Bayrou à la tête d'un "gouvernement minoritaire".

Après plusieurs jours de négociation avec Matignon pour dégager un accord de "non censure", les élus socialistes n'ont pas été convaincus mardi par le discours de politique générale du chef du gouvernement, qui a annoncé une remise en chantier de la réforme des retraites de 2023 sans exclure son entrée en application telle quelle.

Cette refonte doit être pilotée par les partenaires sociaux dans le cadre d'une instance créée pour l'occasion qui se réunira dès vendredi. En l'absence d'accord, la réforme décidée par le gouvernement d'Elisabeth Borne s'appliquera, a prévenu mardi François Bayrou.

De quoi refroidir les rangs socialistes où l'on estime que "le compte n'y est pas". Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a menacé mardi soir de censurer le gouvernement en l'absence de "réponse claire" et rapide sur le devenir de la réforme.

François Bayrou a fait un geste le lendemain au Sénat en évoquant la possibilité de présenter un projet de loi au Parlement pour modifier la réforme des retraites de 2023 même "sans accord général" des partenaires sociaux.

"OBTENIR DES AVANCÉES"

Dans une lettre adressée aux présidents des groupes PS à l'Assemblée nationale et au Sénat et datée de jeudi, François Bayrou confirme par ailleurs l'abandon de la suppression de 4.000 postes dans l'Education nationale et celui de l'ajout de deux jours de carence pour les agents publics.

Le Premier ministre indique également que l'effort fiscal pour les hauts revenus prévu dans le projet de budget de Michel Barnier sera maintenu mais dans le cadre d'un dispositif différent de lutte contre une "injuste optimisation fiscale".

"Jusqu'au bout, nous négocierons avec le gouvernement pour obtenir des avancées", a dit jeudi matin sur franceinfo le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner.

"Je sens que la fumée prend une bonne couleur", a ajouté l'élu, opposé à la censure à titre personnel.

Le PS devait acter sa stratégie de censurer ou non à la mi-journée, avant l'examen de la motion en séance.

Une non-censure du PS exclurait de fait le parti d'Olivier Faure de l'alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP) formée avec LFI, les Écologistes et les communistes avant les élections législatives de l'an dernier.

"Les socialistes sont attendus au tournant cet après-midi", a résumé sur France 2 la députée LFI Clémence Guetté. "Ils doivent se rappeler la loyauté aux idées et surtout aux électeurs qui leur permettent d'être là aujourd'hui."

Pour ses opposants, une censure des socialistes reviendrait à remettre le gouvernement entre les mains du Rassemblement national de Marine Le Pen, groupe le plus important au Palais-Bourbon où aucune formation ne dispose de la majorité.

Le RN n'a pas l'intention de voter la censure ce jeudi, la vouant à l'échec.

(Rédigé par Blandine Hénault, avec la contribution d'Elizabeth Pineau, édité par Kate Entringer)

8 commentaires

  • 16 janvier 16:22

    Les divergences de vue à l'intérieur du PS n'intéressent personne, de toute façon cette motion de censure ne passera pas. Plus intéressant est ce que va faire ce gouvernement. Je pense qu'après avoir fait voter un budget, il se mettra au repos et se contentera de gérer les affaires courantes jusqu'à la prochaine dissolution en juin.


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