Ce chiffre est révélé par une étude de la BCE, qui fait le point sur la montée en puissance des cryptoactifs au sein de l'UE.
(illustration) ( AFP / OZAN KOSE )
L'engouement pour les cryptomonnaies progresse chez les Européens qui sont de plus en plus nombreux à en détenir, le plus souvent pour des motifs d'investissement, selon une étude publiée jeudi 19 décembre par la Banque centrale européenne.
La proportion d'Européens possédant des cryptomonnaies telles le bitcoin ou l'Ether a plus que doublé entre 2022 et 2024, passant de 4% à 9%, observe la BCE, dans cette étude sur les habitudes de paiements en zone euro.
L'intérêt pour ces outils augmente malgré leur volatilité et leur réputation sulfureuse liée notamment à leur usage dans des activités criminelles. La BCE est elle-même très critique envers ces actifs à hauts risques.
Parmi les 20 pays de la zone euro, 13 affichent des taux de possession supérieurs à 10%, la Slovénie (15%) et la Grèce (14%) se distinguant. Les possesseurs de cryptomonnaies ne sont en revanche que 6% en Allemagne, où l'usage d'espèces, quoiqu'en baisse, reste encore largement supérieur par rapport à d'autres pays européens.
Les jeunes Européens, en particulier ceux âgés de 25 à 39 ans, sont les plus enclins à détenir des cryptomonnaies, suivis de près par les 18-24 ans.
Des plateformes de négociation gérées par des géants de la tech comme Binance ou Coinbase, mais aussi des bourses traditionnelles attirées par le potentiel du marché, séduisent les investisseurs grâce à des applications mobiles qui facilitent l'achat, la vente et la gestion des cryptomonnaies.
Quel usage dans l'économie réelle?
L'utilisation de ces actifs à haut risque reste majoritairement orientée vers l'investissement plutôt que les paiements, souligne l'étude. Aux Pays-Bas et en Allemagne, plus de 80 % des détenteurs déclarent les utiliser uniquement pour des placements financiers.
Les cryptomonnaies, dont les prix atteignent actuellement des niveaux records, à l'instar du Bitcoin, peuvent être considérées comme des réserves de valeur potentielles, similaires à l'or.
En France, 25% déclarent plutôt les employer uniquement comme moyen de paiement, un des taux les plus élevés en Europe.
Cette étude bisanuelle de la BCE montre par ailleurs que les espèces restent majoritaires (52%) pour les paiements sur les lieux se vente, quoiqu'en recul de sept points par rapport à 2022. En termes de valeur, les cartes demeurent l'instrument de paiement dominant (45%), suivies des espèces (39%) et les applications mobiles (7%).
La hausse des paiements numériques est soutenue par l'augmentation des paiements en ligne, qui représentent 21% des paiements quotidiens en nombre et 36% en valeur, poursuivant la tendance qui s'est accélérée lors de l'épidémie de Covid-19.
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