Selon BlackRock, les sociétés pétrolières pourraient être les grandes gagnantes de la remontée des cours du pétrole
BlackRock, leader de la gestion d'actifs, avec plus de 6 000 milliards d'euros d’encours fin 2017, possède une expertise reconnue sur les matières premières. Quelles sont ses vues sur le marché ?
Avant toute chose, il convient de préciser que ses fonds sont des fonds d’actions de sociétés liées aux matières premières et non des fonds de matières premières en direct. Le lien est étroit mais ce n’est pas tout à fait la même chose.
Secteur pétrolier
Sur le front de l’offre, les choses vont dans le sens d’une hausse du pétrole. D’un côté, il y a eu beaucoup de sous-investissement depuis la chute des cours en 2014 et les découvertes de nouveau champs pétrolifères sont logiquement plus rares ce qui tend à limiter l’offre alors même que l’OPEP semble pour une fois décidée à tenir ses quotas.
Selon le gestionnaire d’actifs, le thème du pétrole de schiste qui viendrait accroitre fortement la production semble surjoué. De plus, les sociétés exploitant le pétrole de schiste ont aussi leurs problèmes. Elles sont souvent très endettées et pas toutes rentables, ce qui peut jouer sur les niveaux de production.
Sur le front de la demande, la croissance mondiale synchronisée devrait accroitre la demande mondiale. BlackRock a donc une vue constructive sur les cours de l’or noir en 2018.
Mais le vrai cas d’investissement sur ce secteur est le rattrapage des actions liées au pétrole. Le pétrole a quasiment triplé depuis ses plus bas de février 2016 mais les actions du secteur pétrolier sont restées à la traine. Si les cours du brut se maintenaient, ces actions pourraient être les gagnantes de 2018. De plus, les managements de ces sociétés se focalisent plus qu’avant sur la création de valeur pour l’actionnaire. C’est un point positif.
Métaux
Le secteur des métaux industriels a déjà fortement monté en 2017 mais le cycle haussier des mines de métaux industriels (cuivre, zinc, nickel…) est d’en moyenne 4 ans, pour l’instant ce cycle en est à 18 mois. Il reste donc du chemin à faire selon BlackRock.
La Chine joue positivement sur ce marché. Du côté de la demande, les récentes bonnes statistiques chinoises augurent d’un regain d’appétit pour les matières premières. Du côté de l’offre, le gouvernement a ralenti la production pour lutter contre la pollution. Il a par exemple clôturé bon nombre de mines « clandestines ».
La vue du gérant est toutefois plutôt neutre sur le prix de ces matières premières. C’est surtout sur les sociétés du secteur qu’il est positif. Ces sociétés, après des déboires depuis 2014, se sont concentrées sur la génération de flux de trésorerie et sur le retour à l’actionnaire, ce qui est très positif.
Au sein du secteur, le gérant est plus confiant sur les mines de cuivre et de fer dont les marges sont actuellement conséquentes.
Enfin, BlackRock souligne que ce secteur est sous détenu dans les portefeuilles européens. Un intérêt renouvelé amènerait des flux.
BlackRock gère plus de 22,6 milliards au sein de son département Ressources Naturelles via des véhicules bien connus comme BGF World Energy, BGF World Mining ou encore BGF World Gold.
H24 Finance pour Boursorama
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