
Christophe Castaner le 10 mai 2022. ( AFP / JOEL SAGET )
Après avoir été nommé au conseil d’administration du grand port maritime de Marseille, l'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été nommé président du conseil d'administration de la Société concessionnaire française pour la construction et l'exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc.
L'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été nommé président du conseil d'administration de la Société concessionnaire française pour la construction et l'exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc, à en croire le Journal officiel jeudi 17 novembre. Le poste était jusqu'alors occupé par un ex-ministre de François Hollande, Thierry Repentin.
Cette société est détenue majoritairement par l'Etat et les collectivités territoriales, comme le précise France Info. Christophe Castaner a également été nommé mardi au conseil d’administration du grand port maritime de Marseille (GPMM) - qui est une activité bénévole. L'élection du nouveau président du port devrait se dérouler lors du prochain Conseil de surveillance, le 25 novembre, cependant "choisir un seul et même président pour ces deux sociétés constitue l’usage depuis 2012 afin de coordonner leur fonctionnement", écrivait Politico dans un article daté du 7 novembre.
Le poste de président de président du conseil d’administration de la société Autoroutes et tunnel du Mont Blanc donne droit à une rémunération, d'après Le Parisien. La double casquette de président du conseil d’administration de la société Autoroutes du Mont-Blanc (ATMB) et de la Société française du tunnel du Fréjus (SFTRF) rapportait à Thierry Repentin 150.000 euros bruts par an, avait-il affirmé auprès du Dauphiné Libéré, un montant "sans commune mesure avec ceux pratiqués dans des sociétés de même taille dans le privé, avec le même niveau de responsabilité, y compris pénale", ajoutait-il.
Désignés en raison de "leurs compétences"
L'ex-ministre de l'Intérieur a été nommé au GPMM aux côtés de l'ex-PDG d'Orange Stéphane Richard, par arrêté du ministère de la Transition écologique, dans le collège des personnalités qualifiées du Conseil de surveillance du port de la deuxième ville de France, au même titre que Laurence Borie Bancel, qui est à la tête de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), a détaillé le JO. Ils ont été désignés en raison de "leurs compétences", qui n'ont pas été explicitées. Le 4 février, l'homme d'affaires marseillais Xavier Giocanti avait déjà été nommé par le gouvernement.
Depuis décembre 2020 et le décès prématuré de Jean-Marc Forneri, la présidence du GPMM avait été assurée par intérim par Elisabeth Ayrault, la prédécesseure de Laurence Borie Bancel à la CNR. Mais elle avait fait savoir que l'intérim avait trop duré et cette situation avait suscité l'agacement des collectivités locales, à commencer par le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier (ex-LR).
Dès fin septembre, la CGT s'était inquiétée d'une possible nomination de Christophe Castaner, ex-chef de file des députés LREM, à la tête du GPMM, y voyant "favoritisme" et "parachutage" après son échec cuisant aux législatives. Pour le syndicat majoritaire sur le port, "les activités portuaires ont besoin d'acteurs économiques centrés sur le réel, qui contribuent à l'essor économique du territoire, qui s'y inscrivent sur la durée, dans une visée industrielle et sociale".
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