Christine Lagarde à Francfort, en Allemagne, le 18 juillet 2024. ( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )
Les récentes catastrophes naturelles dans le monde montrent que "nous payons le prix de notre inaction" face au changement climatique, écrit la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde dans une tribune ce mardi 12 novembre.
Une déclaration au moment où la COP29 cherche à obtenir un accord sur l'aide financière aux pays en développement. Ce mardi 12 novembre, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a averti que le déficit de financement pour l'adaptation au changement climatique grandit.
"Le 'fossé financier' entre les besoins d'adaptation climatique et les investissements prévus s'élargit, avec des besoins de financement désormais estimés 50% plus élevés que précédemment, et jusqu'à 18 fois supérieurs aux engagements actuels", a écrit Christine Lagarde dans une tribune publiée par le Financial Times et sur le site de la BCE. La transition énergétique exige à elle seule de "tripler les investissements en énergie propre d'ici 2030", énonce-t-elle.
"Les pays en développement ne doivent pas partir de Bakou les mains vides", prévient l'ONU
Pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris de 2015, les investissements annuels mondiaux dans l'atténuation du changement climatique doivent atteindre 11,7 trillions de dollars par an d'ici 2035, soit environ 10 % de la production économique mondiale, selon l'agence onusienne pour l'environnement (UNEP). Les récentes inondations en Espagne, les sécheresses dans le bassin amazonien ou les tempêtes en Amérique du Nord montrent que "nous payons le prix de notre inaction" face au changement climatique, écrit la banquière centrale, qui a fait de la protection du climat une des priorités de son mandat. "Ces événements sont horribles en soi, mais ils détruisent aussi les fondations de nos économies et, en fin de compte, la base de notre survie économique", écrit-elle.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a sommé ce mardi les quelque 200 pays participant à la COP29 sur le climat à Bakou de trouver un compromis sur l'aide financière que les pays développés doivent verser aux pays plus pauvres, pour les aider à réduire leurs émissions et s'adapter au changement climatique. "Les pays en développement ne doivent pas partir de Bakou les mains vides. Un accord est essentiel" d'ici la fin de la conférence le 22 novembre, a-t-il pressé.
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