Acculée par les difficultés de trésorerie, la célèbre entreprise de verrerie a demandé son placement en redressement judiciaire. Le leader du PCF appelle le gouvernement à trouver des moyens d'aide, entre factures d'énergie allégées et commandes publiques.
Fabien Roussel, le 15 mars 2024, à Lille ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )
"Il faut trouver des solutions pour que cette entreprise puisse continuer de vivre". Le numéro un du parti communiste, Fabien Roussel, a demandé lundi 22 avril au gouvernement d'"alléger les factures d'électricité" de l'entreprise populaire de verrerie Duralex, de nouveau en difficulté, lors d'une visite aux salariés de l'usine à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret). "Tout le monde connaît ces verres, tout le monde a bu dedans", relève M. Roussel devant quelques dizaines de personnes, essentiellement des militants du parti communiste et des syndicalistes de la CGT, venus soutenir les 230 salariés de l'entreprise française.
Duralex "a sollicité l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans", a annoncé la société New Duralex International (NDI) exploitante de la célèbre marque la semaine dernière. "L'objectif est de chercher un repreneur pour NDI, visant ainsi à trouver la meilleure solution pour l'entreprise" qui emploie 230 personnes dans son usine historique de la Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), indique l'entreprise.
Changer la vaisselle des collèges
Duralex avait subi de plein fouet la flambée des prix du gaz consécutive à l'invasion de l'Ukraine par la Russie début 2022. L'entreprise avait été sauvée temporairement par un prêt de 15 millions d'euros de l'État, qui lui avait permis de rouvrir son four verrier et de relancer sa production après cinq mois de fermeture. En outre, dès 2023, de nouvelles difficultés liées à l'inflation et à la baisse de la consommation ont également émergé. De plus, l'entreprise a été condamnée en mars à payer les droits à polluer de son ancien exploitant.
Pour le N°1 du PCF, "il faut trouver des solutions pour que cette entreprise puisse continuer de vivre", "il faut que l'Etat mette tout en oeuvre pour trouver un repreneur, et assurer à l'entreprise les moyens de produire sans que les factures énergétiques soient trop importantes". "L'Etat peut aussi agir en passant des commandes publiques" de vaisselles à destination des "écoles, collèges, lycées, commissariats...", a encore égrené le député communiste.
Le tribunal de commerce se réunira mercredi à partir de 16h pour décider du redressement judiciaire et nommer un administrateur et un mandataire judiciaire pour aider l'entreprise durant la période d'observation.
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