Les politiques de François Hollande et d'Emmanuel Macron "ont conduit à perdre notre indépendance énergétique qui avait été construite depuis le général de Gaulle", a-t-il attaqué.
François Hollande, Emmanuel Macron et Gérard Larcher à Paris, le 10 mai 2017. ( POOL / ERIC FEFERBERG )
Alors que la France s'apprête à entrer dans un hiver plein d'inconnues et que place le risque de pénurie énergétique, le président du Sénat, Gérard Larcher, a pointé du doigt les responsables mercredi 7 septembre : François Hollande et Emmanuel Macron.
"Ce sont dix ans de politique conduite, notamment en France, sous François Hollande et Emmanuel Macron qui nous ont conduit à perdre notre indépendance énergétique qui avait été construite depuis le général de Gaulle", a affirmé Gérard Larcher sur France Inter .
"Le président devrait dire les choses. On peut se tromper, ce n'est pas un drame , mais il faut l'assumer, et pas simplement rejeter la faute sur le président d'une grande entreprise qui n'a fait que mettre en œuvre, peut-être malgré lui, le programme prévisionnel de l'énergie", a-t-il estimé. Le chef de l'État a dénoncé lundi, sans le nommer, les propos "inacceptables" de l'actuel PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, qui, à quelques semaines de son départ, s'était montré très critique sur la stratégie de l'État pour le parc nucléaire.
Concernant les efforts de "sobriété" demandés aux Français, Gérard Larcher a promis la mise en œuvre, dès la rentrée parlementaire début octobre, d' une "sobriété exceptionnelle" au Sénat , "sur les questions électriques, sur les questions de chauffage, sur les questions de l'eau, aussi".
Il a rappelé qu'un programme de sobriété énergétique, pour tenir compte de l'impératif climatique, est déjà en vigueur "depuis bientôt deux ans" au palais du Luxembourg, monument historique énergivore. "Moins de viande au restaurant du Sénat ?", a aussi suggéré la journaliste, sujet relancé par un auditeur. "La part de la viande, c'est comme le barbecue, c'est comme les jets privés, ce n'est pas négligeable , les agriculteurs sont attentifs à tout ça, mais n'en faisons pas 'le bouc émissaire' de nos propres faiblesses", a réagi M. Larcher.
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