Mercredi 9 avril, fin de journée. Éric Lombard, le ministre de l'Économie, est en voiture, en route pour le JT de TF1. Il s'apprête à annoncer la révision de la prévision de croissance pour 2025, de 0,9 à 0,7 % après l'annonce de Donald Trump de l'adoption de droits de douane supplémentaires dans la matinée. Une alerte tombe. Le président américain vient de faire volte-face : il suspend ces tarifs douaniers supplémentaires avec les autres pays, mais renchérit contre la Chine. Kafkaïen !
Pour Bercy, les changements d'humeur de Donald Trump compliquent l'exercice des prévisions à l'heure où celles-ci s'avèrent cruciales. Après deux années de dérapages en roue libre, et avec le gonflement de la charge d'intérêt, l'entrée en procédure de déficit excessif au niveau européen et la crainte d'une dégradation (Moody's doit rendre son verdict ce vendredi 11 avril), l'exécutif n'a plus le choix : il doit montrer son sérieux budgétaire. L'an dernier, le déficit a atteint les 5,8 % et la dette, les 113 % du PIB, nous reléguant parmi les mauvais élèves de la zone euro.
Un effort de 5 milliardsLa guerre commerciale, qui devrait ralentir l'activité, vient bien évidemment compliquer la tâche de Bercy. Faudra-t-il faire des efforts supplémentaires ? Si oui, de combien ? Ou abandonner l'objectif de déficit, comme l'a un temps laissé entendre Éric Lombard avant de changer de discours ? Le problème, « c'est qu'il est
... Source LePoint.fr
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