
Le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications Jean-Noël Barrot à Paris le 12 octobre 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Ce "filtre anti-arnaque" sera un outil de protection "simple, facultatif et gratuit" qui filtrera préventivement les adresses internet correspondant à des sites malveillants, aussi bien pour une navigation sur internet depuis un poste fixe que mobile, selon le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications Jean-Noël Barrot.
Objectif : protéger les internautes. Jeudi 27 octobre, le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications Jean-Noël Barrot a annoncé la mise en place d'un "filtre anti-arnaque", d'abord en version test à l'été 2023, avant sa généralisation à l'été 2024.
Engagement d'Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, cet outil de protection "simple, facultatif et gratuit" filtrera préventivement les adresses internet correspondant à des sites malveillants, aussi bien pour une navigation sur internet depuis un poste fixe que mobile.
"Nous sommes tous concernés et touchés ; la menace cyber est même passée du statut de l'exception à un phénomène du quotidien", a déclaré Jean-Noël Barrot, rappelant que "chaque jour en France", 500 victimes (particuliers, élus, entreprises) font une demande d'assistance sur la plateforme dédiée du gouvernement. "Sur l'ensemble de l'année 2021, ce sont près d'une entreprise sur deux et d'une collectivité sur trois qui ont déclaré être victimes d’une cyberattaque", a-t-il ajouté lors d'un discours prononcé au campus cyber, à La Défense.
Un "cyber-score"
Inauguré en février dernier, le campus cyber s'inscrit dans le plan "cybersécurité" d'un milliard d'euros, dont 700 millions d'euros de fonds publics, annoncé par l'exécutif en 2021. Quelque "100 millions d'euros ont d'ores-et-déjà été engagés", a indiqué Jean-Noël Barrot.
Le ministre a également annoncé qu'un "cyber-score" sera mis en oeuvre fin 2023 afin de permettre aux internautes, à l'image du "nutri-score" pour les produits alimentaires, de connaître "le niveau de sécurité de leurs données sur les sites et réseaux sociaux qu'ils utilisent".
Jean-Noël Barrot a aussi indiqué que l'Anssi, l'agence publique qui veille sur la sécurité informatique française verra ses effectifs "se renforcer substantiellement au cours des prochaines années" avec le recrutement d'"une cinquantaine de nouveaux experts" dès 2023.
Alors que le nombre d'attaques par rançongiciel explose dans le monde, plusieurs collectivités locales ont subi des attaques informatiques "d'ampleur" ces dernières semaines, à l'image du département de la Seine-Maritime début octobre, après l'hôpital de Corbeil-Essonnes en août et la ville de Caen fin septembre.
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