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Damas demande au Conseil de sécurité de l'ONU de "faire pression" sur Israël
information fournie par AFP 25/04/2025 à 20:20

Le chef de la diplomatie syrienne Assaad al-Chaibani lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Moyen-Orient à New York, le 25 avril 2025 ( AFP / ANGELA WEISS )

Le chef de la diplomatie syrienne Assaad al-Chaibani lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Moyen-Orient à New York, le 25 avril 2025 ( AFP / ANGELA WEISS )

Le chef de la diplomatie syrienne a appelé vendredi le Conseil de sécurité de l'ONU à "faire pression" sur Israël pour qu'il se retire de son pays, lors de sa première intervention au siège des Nations unies.

"Nous demandons au Conseil de sécurité de faire pression sur Israël pour le retrait de Syrie et pour appliquer l'accord de désengagement de 1974", a déclaré Assaad al-Chaibani.

Après la chute du régime de Bachar al-Assad, Israël a déployé des troupes dans une zone tampon contrôlée par les Nations unies, qui sépare les forces israéliennes et syriennes sur le plateau stratégique du Golan depuis 1974.

"Nous avons indiqué de façon répétée l'engagement de la Syrie à ne pas être une menace pour ses voisins ou n'importe quel pays dans le monde, y compris Israël", a assuré le ministre syrien, dénonçant également les frappes israéliennes contre son pays.

"Cette agression en cours déstabilise nos efforts de reconstruction et sape la paix et la sécurité que nous cherchons à atteindre", a-t-il ajouté. "Ces actions ne sont pas seulement une violation flagrante du droit international et de la souveraineté de la Syrie, mais aussi une menace directe pour la stabilité régionale".

Il a d'autre part plaidé pour une levée de toutes les sanctions imposées sous le pouvoir précédent, une "étape cruciale pour transformer la Syrie d'un pays connu pour son passé sombre en un partenaire fort pour la paix, la prospérité et l'économie internationales".

Les sanctions économiques frappent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

Le ministre a enfin salué un "jour historique" pour la Syrie, après avoir hissé vendredi matin le nouveau drapeau de son pays au siège des Nations unies à New York aux côtés de ceux des 192 autres Etats membres.

"Ce drapeau n'est pas seulement un symbole, mais la proclamation d'une nouvelle vie née de la souffrance, représentant un avenir qui émerge grâce à la résilience et une promesse de changement après des années de souffrance".

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie Geir Pedersen a fait écho à plusieurs des préoccupations du chef de la diplomatie syrienne.

Il a ainsi demandé un "allègement supplémentaire des sanctions" et dénoncé les "violations israéliennes de la souveraineté territoriale de la Syrie", accusant Israël d'une "approche agressive non justifiée" au vu de l'espace diplomatique existant.

Réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Moyen-Orient à New York, le 25 avril 2025 ( AFP / ANGELA WEISS )

Réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Moyen-Orient à New York, le 25 avril 2025 ( AFP / ANGELA WEISS )

Il s'est d'autre part inquiété de la fragilité de la transition politique, quatre mois après la chute de l'ancien régime. "Le processus de transition est à un carrefour", a-t-il noté, réclamant en particulier "plus d'inclusion politique et plus d'action économique" pour permettre son succès.

Le responsable onusien, qui était à Damas il y deux semaines, a souligné notamment le "défi urgent" que représentent les inquiétudes de la communauté alaouite.

Des massacres avaient visé début mars cette minorité associée au clan de l'ancien président Bachar al-Assad, en particulier sur le littoral syrien, faisant plus de 1.700 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

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