Le ministre Boris Pistorius a mis en avant la nécessité qu'aucun "déficit dangereux" ne se creuse en matière de capacités militaires pendant la longue période de transition qui se présente aux Européens, face aux volontés de désengagement affichées par l'administration Trump.

Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, le 6 novembre 2024 ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )
Comment se passer du parapluie américain? Les Européens ne peuvent pas remplacer militairement les Américains "d'un jour à l'autre" sur le continent, a jugé le ministre allemand de la Défense vendredi 14 février, alors que Washington presse les membres européens de l'Otan d'augmenter leurs dépenses militaires.
Un "fardeau" complexe à reprendre
Boris Pistorius, à son arrivée à la Conférence sur la sécurité de Munich, dit avoir "proposé une feuille de route" pour réaliser "le transfert du fardeau" pour la sécurité du continent de manière "organisée" entre Américains et Européens. S'il "a toujours été clair" que les Européens devraient "compenser ce que les Américains feraient en moins en Europe", cela "ne peut pas être réalisé d'un jour à l'autre", a déclaré le ministre allemand. Et il est "illusoire" de penser que "nous pourrions compenser en un an" ce que les Américains "feront de moins en quelques mois", a-t-il ajouté.
Sa feuille de route, qu'il dit avoir proposée au secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, vise à ce "qu'aucun déficit dangereux" en termes de capacités militaires ne se creuse "pendant cette période". Lors de son premier déplacement en Europe comme secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth a exhorté les membres européens de l'Otan à augmenter leurs dépenses militaires. "Il est temps d'investir, car vous ne pouvez pas supposer que la présence américaine durera éternellement", a déclaré M. Hegseth à Varsovie.
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