D'ici à la fin 2026, l'agence devrait embaucher 300 ingénieurs, chercheurs, doctorants civils et militaires.

Sébastien Lecornu à Paris, le 6 mars 2024. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
"L'enjeu est ni plus ni moins que de garantir la survie du modèle souverain et autonome de la défense française". Le ministre des Armées Sébastien Lecornu, a annoncé vendredi 8 mars le lancement prochain d'une agence pour développer l'intelligence artificielle dans le domaine de la défense, dotée de 300 millions d'euros par an.
L'objectif de "l'Amiad" (Agence ministérielle de l'intelligence artificielle de défense), qui sera dirigée par un ancien de Google Bertrand Rondepierre, est de perfectionner les armements, le renseignement et la planification des opérations militaires, a expliqué le ministre dans Les Échos . "Soit l'armée française prend date, soit elle décroche" , résume Sébastien Lecornu.
"Je souhaite que l'Amiad devienne le terrain de jeux des jeunes talents qui pourront s'exercer sur des cas d'usages extraordinaires au service de la France", a insisté le ministre.
"Cette agence est un point de départ, pas d'arrivée
D'ici à la fin 2026, l'agence devrait embaucher 300 ingénieurs, chercheurs, doctorants civils et militaires.
Un pôle recherche sera établi à Palaiseau, sur le site de l'École polytechnique, tandis qu'un pôle technique sera situé près de Rennes, à Bruz, sur le site spécialisé dans la maîtrise de l'information et la cyber de la Direction générale de l'armement (DGA). Un "super calculateur classifié" sera installé au Mont-Valérien , à Suresnes (Hauts-de-Seine). "Ce sera le premier supercalculateur à être classifié en Europe. La DGSE, d'autres ministères, les industriels de la défense et d'autres entreprises pourront en bénéficier", a détaille Sébastien Lecornu.
"Le Général de Gaulle a lancé le Commissariat à l'énergie atomique en 1945 et le premier sous-marin lanceur d'engins, qui porte la dissuasion nucléaire française, a été lancé en 1972 sous Giscard d'Estaing, a encore avancé le ministre. Avec l'Amiad, j'espère lancer le même processus : doter la France des moyens pour subvenir à ses besoins de façon souveraine sur le long terme. Cette agence est un point de départ, pas d'arrivée".
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