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Déficit public à 5,5% du PIB : Bruno Le Maire réaffirme être "opposé à toute augmentation d'impôts"
information fournie par Boursorama avec Media Services 26/03/2024 à 10:33

Bruno Le Maire à Paris, le 21 février 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Bruno Le Maire à Paris, le 21 février 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"On peut parfaitement faire des économies sur la dépense publique sans aller piocher dans les poches des Français et je reste totalement opposé à toute augmentation d'impôts sur nos compatriotes", a assuré le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, sur RTL ce mardi 26 mars.

Les finances publiques "doivent être rétablies". Ce mardi 26 mars sur RTL, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a assuré de sa détermination "intacte" et "totale " à faire revenir le déficit public français sous les 3% en 2027, mais sans augmenter les impôts.

Le ministre a imputé principalement la situation officialisée ce mardi par l'Insee d'un déficit public à 5,5% du PIB au lieu de 4,9% espérés, à des recettes moindres que prévu. Selon l'Insee en effet, les recettes publiques n'ont augmenté que de 2% en 2023 après 7,4% en 2022. Les seuls impôts (avant déduction des crédits d'impôt) ont même été "quasi à l'arrêt" selon l'Institut national de la statistique, augmentant de 0,3% après 7,9% en 2022. "Nous avons peut-être sous-estimé le fait que l'inflation baisse plus vite que ce à quoi nous nous étions attendus : ça fait moins de recettes de TVA, moins de masse salariale, moins de recettes sur la masse salariale, moins d'impôt sur le revenu, moins d'impôt sur les sociétés", a remarqué le ministre, avec "au total une perte de recettes de 21 milliards d'euros".

Il a appelé "à une prise de conscience collective"

Parallèlement, il a considéré que "la croissance a été au rendez-vous et que la dépense a été tenue" l'an dernier. "Croyez-moi, ma détermination à repasser sous les 3% de déficit public en 2027 est intacte, je dirais même qu'elle est totale", a-t-il assuré, soulignant que cela impliquerait "des efforts supplémentaires, plus de détermination, beaucoup de méthode et beaucoup de sang-froid". En revanche, le ministre s'est redit opposé aux augmentations d'impôts pour y parvenir, alors que certaines voix dans la majorité ont invité le gouvernement à envisager des hausses ciblées. "On peut parfaitement faire des économies sur la dépense publique sans aller piocher dans les poches des Français et je reste totalement opposé à toute augmentation d'impôts sur nos compatriotes", a-t-il dit, relevant que les entreprises aussi "payent des impôts".

Il s'est uniquement montré ouvert à augmenter la contribution sur la "rente inframarginale" des énergéticiens, gonflée ces dernières années par la hausse des prix de l'énergie et qui n'a rapporté que 600 millions d'euros contre 3 milliards estimés par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) : "si on veut combler ce trou sur la base du prélèvement sur une rente, ça ne me pose pas de difficulté", a-t-il dit. "Mais pour le reste, je refuse cette solution de facilité qu'on a depuis 30 ou 40 ans en France", dire "les Français vont payer, dès que ça va mal sur les comptes publics", a-t-il insisté. Il a plutôt "appelé à une prise de conscience collective sur la nécessité de faire des choix dans toutes nos dépenses publiques" (Etat, dépenses sociales et dépenses des collectivités locales), et annoncé qu'il allait lui-même "écrire à tous les opérateurs de l'Etat - ça peut être le Centre national du cinéma, Business France, toutes les agences de l'Etat...", dont "les trésoreries se portent bien", pour leur dire "vous avez un mois pour me faire des propositions d'économies sur vos budgets, et si vous ne me faites pas de propositions, c'est nous qui déciderons à votre place".

13 commentaires

  • 26 mars 16:27

    Avec ce ministre de Finances turgescent, on s’oriente vers le futur modèle français : -----> Impôt à la suédoise et Protection à l'américaine !


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