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Dernier tête-à-tête Biden-Xi, entre Trump et craintes d'"isolationnisme"
information fournie par AFP 16/11/2024 à 21:02

Combo des présidents américain Joe Biden, à l'aéroport d'Avoca en Pennsylvanie le 2 novembre 2024, et chinois Xi Jinping au sommet des Brics à Kazan le 23 octobre 2024 ( AFP / Alexander NEMENOV )

Combo des présidents américain Joe Biden, à l'aéroport d'Avoca en Pennsylvanie le 2 novembre 2024, et chinois Xi Jinping au sommet des Brics à Kazan le 23 octobre 2024 ( AFP / Alexander NEMENOV )

Les présidents chinois Xi Jinping et américain Joe Biden se rencontrent samedi à Lima pour un ultime tête-à-tête officiel, après un sommet Asie-Pacifique qui a vu s'exprimer les craintes de "protectionnisme" et "d'isolationnisme", dans le contexte de la réélection de Donald Trump.

Les dirigeants des deux superpuissances ont prévu de se voir à 16H00 locales (21H00 GMT) à l'hôtel où loge Xi Jinping, après la clôture à la mi-journée du sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec), qui regroupe 21 économies réalisant 60% du PIB mondial.

Avant leur tête-à-tête, lors d'une session d'échanges à huis clos, le président Xi a évoqué les "défis tels la géopolitique, l'unilatéralisme et le protectionnisme montant". Dans ce contexte, "nous devons nous unir et coopérer", a-t-il lancé à l'adresse des pays de la région Asie-Pacifique, dans un discours cité par la télévision chinoise d'Etat CCTV.

A l'issue de la session, le président chilien Gabriel Boric a exhorté les pays de l'Apec à se montrer "plus unis que jamais", face "à la menace de l'isolationnisme", en une allusion voilée au retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

- Vers "isolationnisme et déni" -

Le président américain Joe Biden (en haut au centre) s'entretient avec le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim (en bas à droite) et d'autres dirigeants lors d'une photo de "famille" au sommet des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Lima, au Pérou, le 16 novembre 2024. ( AFP / SAUL LOEB )

Le président américain Joe Biden (en haut au centre) s'entretient avec le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim (en bas à droite) et d'autres dirigeants lors d'une photo de "famille" au sommet des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Lima, au Pérou, le 16 novembre 2024. ( AFP / SAUL LOEB )

"Face à la menace de l’isolationnisme, du déni de la crise climatique par certains, soyons plus unis que jamais", a déclaré le dirigeant socialiste, sans mentionner le nom du président américain élu, sceptique notoire à l'égard du changement climatique

Clôturant le sommet, la présidente péruvienne Dina Boluarte a salué un consensus obtenu sur la "feuille de route de Lima", pour "promouvoir la transition vers l'économie formelle et mondiale" de l'économie informelle, prégnante dans plusieurs pays de la région.

Puis elle a transmis la présidence de l'Apec à la Corée du sud, qui accueillera le sommet en 2025.

La réunion Biden-Xi sera leur troisième et dernière, avant que le démocrate de 81 ans ne cède la présidence en janvier au républicain Donald Trump.

Selon des responsables américains, ce tête-à-tête visera à capitaliser sur la rencontre historique qui avait permis d'apaiser les tensions il y a un an, au même sommet annuel de l'Apec à San Francisco.

Les relations entre Chine et Etats-Unis se sont détériorées ces dernières années, du fait de désaccords sur le commerce, le statut de Taïwan, les droits humains, ou la compétition technologique. Le dialogue bilatéral s'est cependant tant bien que mal maintenu.

Le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan a souligné cette semaine "l'importance" de la rencontre entre les deux dirigeants, afin de "gérer la relation (bilatérale) dans cette délicate période de transition".

Selon M. Sullivan, les questions des tensions en mer de Chine méridionale et du maintien des lignes de communication -- militaires notamment -- devraient aussi être abordées. "Ce ne sera pas seulement une rencontre pour se dire adieu", a-t-il assuré.

L'ombre de Donald Trump, qui a déjà nommé dans son équipe des tenants d'une ligne dure face à Pékin, devrait planer sur leurs échanges.

Le président américain Joe Biden est assis aux côtés du ministre du commerce de Thaïlande, Pichai Naripthaphan (à gauche), et du président du Viêt Nam, Luong Cuong (à droite), lors du dialogue informel des dirigeants du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), à Lima, au Pérou, le 15 novembre 2024 ( AFP / SAUL LOEB )

Le président américain Joe Biden est assis aux côtés du ministre du commerce de Thaïlande, Pichai Naripthaphan (à gauche), et du président du Viêt Nam, Luong Cuong (à droite), lors du dialogue informel des dirigeants du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), à Lima, au Pérou, le 15 novembre 2024 ( AFP / SAUL LOEB )

Pendant sa campagne, le milliardaire a promis de protéger l'industrie américaine, menaçant d'imposer des droits de douane de 10 à 20% sur les produits importés, et jusqu’à 60% pour ceux provenant de Chine.

Lors de son premier mandat (2017-2021), il avait déjà profondément perturbé les relations économiques bilatérales, en initiant une guerre commerciale pour forcer Pékin à acheter des produits américains et rééquilibrer une balance commerciale.

- "Turbulences", et imprévisibilité -

Vendredi déjà, Xi Jinping a mis en garde "contre la montée de l'unilatéralisme et du protectionnisme" et estimé que le monde est "entré dans une nouvelle période de turbulences et de transformation".

Inquiétude relayée par Joe Biden, qui a estimé, en marge d'une rencontre avec ses alliés de la région Pacifique Japon et Corée du Sud, que "nous avons maintenant atteint un moment de changement politique important".

L'incertitude ambiante, souligne auprès de l'AFP l'analyste péruvien en relations internationales Farid Kahhat, tient au fait que "si vous concluez un accord avec Biden, il ira probablement jusqu’au bout. Le problème avec Trump, c'est qu'il est imprévisible, comme il s'en targue lui-même".

Après Lima, Joe Biden, comme Xi Jinping, se rendront au Brésil pour participer au G20.

7 commentaires

  • 20:18

    pour moi il ne fait aucun doute que les young leaders européens vont sacrifier l Europe et ses populations pour servir l empire americain .. on fera fuir nos industries par les normes et le cout de l energie .. on va faire plus de dette , pour etre tjs plus aux mains de la haute finance , pour etre tjs plus dependant de l amerique .. alors que l on detruit deja l industrie on va meme detruire l agriculture


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