Désignation d'un candidat à la tête du FMI: les Européens dans l'impasse

information fournie par Reuters •02/08/2019 à 20:56

DÉSIGNATION D'UN CANDIDAT À LA TÊTE DU FMI: LES EUROPÉENS DANS L'IMPASSE

BRUXELLES (Reuters) - Aucun des deux derniers candidats en lice pour succéder à Christine Lagarde à la tête du FMI n'a réuni la majorité requise pour être désigné par les Européens, a annoncé vendredi soir un responsable de l'Union européenne.

Une majorité d'Etats membre ont opté pour la Bulgare Kristalina Gueorgieva, mais les suffrages réunis par la directrice générale de la Banque mondiale ne remplissent pas les deux critères fixés pour que sa désignation soit validée (obtenir au moins 55% des voix des 28 États membres de l'Union européenne représentant au moins 65% de la population de l'UE).

Son dernier adversaire en lice est le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, ancien président de l'Eurogroupe des ministres des Finances de la zone euro.

Les trois autres postulants se sont retirés au fil des premiers tours de scrutin: Olli Rehn, le gouverneur de la banque centrale finlandaise, Nadia Calvino, la ministre espagnole de l'Economie, et le Portugais Mario Centeno (l'actuel président de l'Eurogroupe a jeté l'éponge dès jeudi).

Les discussions se poursuivent pour tenter de débloquer la situation, a ajouté ce responsable européen.

Christine Lagarde a démissionné le mois dernier de son poste de directrice générale du FMI après avoir été choisie pour prendre la présidence de la Banque centrale européenne à la place de l'Italien Mario Draghi.

Les candidatures à la tête du FMI, dont le siège est à Washington, peuvent être présentées jusqu'au 6 septembre.

(Francesco Guarascio avec Yann Le Guernigou à Paris; Henri-Pierre André pour le service français)