La dette, mais quelle dette ? Malgré son ampleur, le sujet n'occupe pas une place de premier choix sur la scène publique française. C'est en tout cas la thèse défendue par l'historienne Laure Quennouëlle-Corre dans son ouvrage Le déni de la dette. Une histoire française (Flammarion). Pour Le Point, elle décrypte le rapport que l'opinion publique a eu au fil des décennies avec cet arrangement collectif pourtant tapi dans l'ombre.
Le Point : Vous avez intitulé votre essai, Le déni de la dette. Une histoire française. Mais l'aveuglement à ce sujet est-il vraiment une spécialité hexagonale ?
Laure Quennouëlle-Corre : Par rapport à l'Angleterre ou à l'Allemagne, nous avons eu assurément une position à la fois plus bienveillante et plus ignorante de la question. Une plongée dans l'Histoire permet de comprendre pourquoi : il faut remonter pour cela à la période de l'entre-deux-guerres. Outre-Manche, l'Angleterre était à cette époque très soucieuse du lien entre inflation et dette publique et ne voulait pas trop s'endetter. Car il existait en Angleterre un savoir économique : les grands économistes de l'époque étaient anglais et exerçaient une influence sur leur gouvernement. Au contraire en France, l'endettement à court terme a pris une place très importante pendant et après la Première Guerre
... Source LePoint.fr
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