Selon Fitch, les fournisseurs vont répercuter les coûts des droits de douane sur les constructeurs, qui vont devoir "en absorber la majeure partie par des augmentations de prix".

( AFP / HECTOR RETAMAL )
Aucun constructeur automobile "ne sera totalement à l'abri" des conséquences des droits de douane imposés par Donald Trump et ils devraient "augmenter leur prix partout dans le monde" pour compenser ces taxes qui touchent les véhicules importés aux États-Unis depuis début avril, a estimé l'agence de notation Fitch mercredi 23 avril.
"Certains constructeurs automobiles pourraient avoir du mal à augmenter suffisamment leurs prix pour couvrir les droits de douane de 25% et devront procéder à des ajustements douloureux de leurs plans de production et de vente ", a également écrit l'agence de notation. Ce qui pourrait, dans certains cas, "ne pas être suffisant", et pourrait amener à ce que "les marges se réduisent considérablement en 2025," a ajouté Fitch.
De lourdes surtaxes douanières de 25% pénalisent depuis début avril les importations de voitures et de pièces détachées automobiles aux États-Unis.
"Baisse de la confiance des consommateurs"
"Bien que nous nous attendions à ce que les conséquences directes des droits de douane varient selon les constructeurs automobiles", notamment en fonction de l'endroit où se situe leur production, aucune entreprise "ne sera totalement à l'abri d'une baisse de la confiance des consommateurs et d'une diminution de la demande dans le secteur", a jugé Fitch.
Mardi, l'équipementier automobile français OPmobility (ex-Plastic Omnium) a dit ne pas avoir constaté de baisse de volume de production des constructeurs automobiles depuis l'annonce par Donald Trump de droits de douane sur les véhicules importés aux États-Unis. Si OPmobility a assuré que "ce qui (était vendu) aux États-Unis était (fabriqué) aux États-Unis", il a rappelé que certains composants, comme par exemple les écrans, venaient de Chine, et sont donc soumis à de forts droits de douane.
Fitch a dit mercredi s'attendre à ce que de "nombreux fournisseurs tentent de répercuter les coûts des droits de douane sur les constructeurs automobiles, qui devront en absorber la majeure partie par des augmentations de prix".
Mi-avril, le président de Stellantis (Peugeot, Fiat, Chrysler) John Elkann a estimé que "les industries automobiles américaine et européenne étaient en danger" du fait des "douloureux droits de douane" et des "réglementations excessivement rigides", alors que "la Chine est sur une autre trajectoire."
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