L'industrie compte parmi les secteurs les plus touchés en Suisse par les droits de douane américains et pourtant seules 5% des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur envisagent de s'implanter aux Etats-Unis, selon un sondage publié lundi par Swissmechanic.

( AFP / FABRICE COFFRINI )
Cette organisation patronale qui représente les PME dans la branche des machines, équipements électriques et métaux a réalisé un sondage auprès de ses membres et "le résultat est clair", écrit-elle dans un communiqué, puisque "95% des PME interrogées" n'ont pas de projets visant "à déplacer la production aux USA".
Swissmechanic, qui compte environ 1.350 entreprises membres, invoque notamment la complexité d'un tel transfert de production pour des entreprises industrielles de cette taille.
Seules "5% prennent en considération" cette possibilité, ce qui représente environ 65 entreprises parmi ses membres, précise Swissmechanic.
Dans le décret du 2 avril, la Suisse s'était d'abord vu imposer des droits de douane de 31% (contre 20% pour l'Union européenne) au vu de son excédent commercial avec les Etats-Unis, avant que la Maison Blanche ne décide le 9 avril de les suspendre pour 90 jours et les maintenir à 10% durant ce temps.
En Suisse, ces droits de douane ont suscité d'importantes inquiétudes dans l'industrie, le deuxième secteur d'exportation du pays alpin derrière la pharmacie, en particulier pour les PME.
Les grandes entreprises suisses disposent souvent déjà d'usines sur le sol américain, mais les PME qui ne sont pas implantées aux Etats-Unis risquent de perdre ce marché, avait averti Swissmem, l'organisation patronale qui chapeaute à la fois les PME et grandes entreprises de ce secteur.
Dans un communiqué publié lundi, Swissmem a souligné que cette suspension de 90 jours "permet aux entrepreneurs de souffler un peu". Même si "ce n'est que partie remise", a-t-elle ajouté, le "marteau douanier" étant "l'instrument préféré du nouveau président américain".
"Avec ce report, la diplomatie suisse gagne elle aussi du temps", note l'organisation patronale alors que le Conseil fédéral (gouvernement) a choisi de ne pas appliquer de contre-mesures afin de ne pas faire monter la tension avec ce partenaire commercial important.
noo/rl
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