Nadia Calvino, vice-Première ministre espagnole et présidente du comité IMFC, chargé de conseiller le Fonds monétaire international (FMI) sur les questions monétaires et financières le 14 avril à Washington DC. ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / KEVIN DIETSCH )
Nadia Calvino, vice-Première ministre espagnole et présidente du comité IMFC, a souligné le "consensus" entre les Etats membres sur les "sujets essentiels".
Une bonne nouvelle pour l'économie mondiale. Celle-ci s'est montrée "plus solide" qu'envisagé il y a six mois, s'est réjouie Nadia Calvino, la vice-Première ministre espagnole et présidente du comité IMFC, chargé de conseiller le Fonds monétaire international (FMI) sur les questions monétaires et financières, à l'occasion d'une conférence de presse vendredi 14 avril, notant que les "pires scénarios macroéconomiques ne se sont pas matérialisés".
Nadia Calvino a par ailleurs insisté sur la "réponse rapide et décisive des autorités partout dans le monde afin de rassurer les marchés financiers" après la faillite de plusieurs banques régionales américaines. Mais "les autorités et les institutions financières doivent rester vigilantes" pour éviter tout risque de dégradation, a-t-elle ajouté. La vice-Première ministre a plus largement souligné le "consensus" entre les Etats membres sur les "sujets essentiels", en particulier la restructuration de la dette, l'augmentation des capacités de financement du FMI, en particulier pour les pays émergents et à faibles revenus soumis au réchauffement climatique.
Le comité n'a malgré tout pas pu se mettre d'accord sur la publication d'un communiqué commun du fait d'une incapacité à s'entendre sur la manière de présenter l'invasion russe de l'Ukraine. Et dans les faits, le consensus ne semble pas si clair sur d'autres sujets, en particulier concernant la restructuration de la dette des pays en crise.
Les négociations concernant les engagements des créanciers de plusieurs pays sont toujours en cours
Jeudi, le lancement des négociations entre les créanciers bilatéraux et le gouvernement sri-lankais en vue de la restructuration de la dette de l'île de l'Océan Indien a regroupé l'ensemble des principaux créanciers, à la notable exception de la Chine. Les co-présidents de ce groupe de négociation, le Japon, l'Inde et la France, ont insisté sur le fait que ce dernier restait ouvert à l'ensemble des créditeurs, invitant implicitement la Chine à les rejoindre.
Vendredi, un communiqué du gouverneur de la Banque du Peuple de Chine (BPC), Yi Gang, a insisté sur la nécessité pour les "banques multilatérales de développement d'apporter leur contribution à la restructuration de la dette" des pays en difficulté, "notamment en apportant des subventions suffisantes".
Une position qui fait écho à plusieurs commentaires d'experts soulignant que la Chine souhaite que le FMI et la Banque mondiale subissent également une décote sur leurs prêts accordés à des pays confrontés à une crise de la dette avant d'apporter elle-même des engagements précis.
Les négociations concernant les engagements des créanciers de plusieurs pays, notamment le Ghana, la Zambie ou l'Ethiopie, sont toujours en cours et ne permettent pas à ces pays de bénéficier du plan d'aide d'ores et déjà négocié avec le FMI, qui ne peut agir sans avoir obtenu les assurances attendues de la part des créanciers bilatéraux.
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